Bourses asiatiques : la dégringolade continue
- Avec AFP
Les principaux indices asiatiques ont clôturé en très net recul ce jeudi, sur fond de chute dramatique des prix du baril de pétrole et d’inquiétude sur la santé de l’économie mondiale.
L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a plongé de 3,7% mercredi, tombant au plus bas en 15 mois, une fois encore plombé par le déclin des cours du pétrole et l'avertissement du Fonds monétaire international (FMI) sur un risque de «déraillement» de l'économie mondiale.
L'indice phare des 225 principales valeurs, qui accusait une baisse de seulement 0,11% à l'ouverture, a fini sur une perte de 632,18 points à 16 416,19 points.
Egalement affecté par la remontée du yen, valeur refuge, il a lâché 13,75% depuis le début de l'année, avec 10 séances sur 12 négatives, et abandonné plus de 20% depuis le pic de l'année 2015 - il se trouve alors au plus haut en 19 ans.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a aussi dévissé de 3,7% mercredi à 1 338,97 points (-51,44 points).
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Le dollar est retombé sous la barre des 117 yens, à 116,66 yens, contre 117,75 yens la veille à la fermeture, et l'euro est revenu à 127,85 yens, des mouvements qui poussent les donneurs d'ordres à revendre des actions de groupes exportateurs.
En pleine tempête boursière, le Fonds monétaire international a abaissé mardi ses prévisions de croissance. L'économie mondiale pourrait bientôt «dérailler», a ajouté le FMI, en pointant le ralentissement chinois et la situation «périlleuse» de nombreux pays émergents.
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La croissance chinoise a bien ralenti l'an dernier à son plus bas niveau depuis 1990, à 6,9%, mais les investisseurs mondiaux avaient réagi positivement à ces données, soit parce que ce chiffre avait largement été anticipé, soit parce qu'il laisse attendre de nouvelles mesures de Pékin pour donner un coup de fouet à la deuxième économie mondiale.
Mais ce regain a fait long feu et les marchés ont été rattrapés par le recul persistant du pétrole. Le baril de brut américain a plongé à un nouveau plus bas de 12 ans dans les échanges électroniques en Asie, en dessous du seuil des 28 dollars, plombé par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).