Pour Washington, Bachar al-Assad ne sera plus au pouvoir après mars 2017
Un document obtenu par l'Associated Press indique que l'administration américaine envisagerait une démission du président syrien dans moins de vingt mois. Selon elle, cette prévision constituerait le meilleur des scénarios en Syrie.
Un calendrier préparé par des responsables américains aurait déjà fixé le sort du chef d'Etat syrien, seul rempart au retour d'une situation stable dans le pays d'après eux.
Interrogé par la correspondante de RT Gayané Tchitchiakian, le porte-parole du département d’Etat américain John Kirby a précisé qu’il s’agit d’un document «à utilisation interne», en notant pourtant qu’il ne mettait pas en toute sa véracité.
#Obama Admin best-case scenario for political transition in #Syria doesn't foresee #Assad stepping down befo.Mar '17 https://t.co/5VapvoApEL
— Olivier Guitta (@OlivierGuitta) January 6, 2016
Selon ce document, Bachar al-Assad «abandonnera» son poste de président en mars 2017 au plus tard. Si cet événement venait à avoir le jour, il interviendrait après le premier l'appel d'Obama exigeant sont départ de la tête du pays. Des élections présidentielles et législatives seraient alors organisées pour élire un nouveau chef de l'Etat et un nouveau parlement au cours du mois d'août 2017. Entre temps, le pays serait géré par un organe de transition. Des négociations sous l'égide de l'ONU entre le régime et l'opposition durant une période de 18 mois devraient aboutir à ce scénario qui pour l'heure semble peu réaliste.
La mise en place d'un tel projet semble en effet hypothétique au regard de la situation actuelle qui prévaut dans la région et notamment la présence de Daesh qui, malgré ses pertes territoriales, est devenu désormais le danger premier pour la communauté internationale. Autres obstacles majeurs pour les Américains, la Russie et l'Iran, soutiens indéfectibles du président syrien, ces deux pays sont désormais des acteurs clés dans la résolution de la crise. Moscou et Téhéran ont particulièrement insisté sur le fait que le départ du dirigeant syrien ne pouvait être décidé que par le peuple syrien.