Le FBI sera désormais chargé de procéder à la vérification de tout citoyen qui souhaite s’acheter une arme à feu, a annoncé l’agence Reuters en citant l’administration américaine. Pour le faire, le département correspondant du service de renseignement américain augmentera de 50% ses effectifs afin de proposer ce service 24 heures par jour, 7 jours par semaine.
Washington envisage également de réduire des barrière légales qui font obstacle à la transmission de l’information sur les individus aux troubles mentaux à l’autorité centrale de vérification des applications d’achat. 500 millions de dollars supplémentaires seront également investis dans le système de soins psychologiques.
De leur côté, tous les commerçants d’armement, que ce soit un magasin classique ou celui en ligne, seront obligés de se procurer une licence pour pouvoir continuer ses activités. Une nouveauté dans le pays où le droit des citoyens à la possession d’armement est réglé par la Constitution.
C’est précisément le mépris de Constitution, ainsi que l’abus de pouvoir vu que ces mesures sont prises sans l’aval du Congrès, que les opposants aux nouvelles mesures imputent à Obama, qui a initié ces mesures suite à l’inaction des législateurs sur ce sujet.
«Au minimum, le président contourne la branche législative, et renverse potentiellement ses pouvoirs», a déclaré le Président de la chambre des Représentants, Paul Ryan, du parti des Républicains, qui ont appelé plutôt à renforcer le soutien au système de soins psychologiques que de durcir le règlement de vente d’armement.
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Le chef d’Etat, pourtant, note que ses actions ne contredisent pas la législation américaine.
«Ce ne sont pas seulement les recommandations pour lesquelles moi et le pouvoir exécutif avons la pleine autorité légale, ce sont aussi des mesures soutenues par la majorité écrasante des Américains, y compris ceux qui possèdent des armes», a souligné Barack Obama lors d’une réunion avec ses conseillers.
«Plus de 100 000 personnes ont été tués [en dix ans] suite aux attentats à l’arme à feu», a rappelé le président, en ajoutant que ces crimes ont été commis dans une grande partie «par des gens qui ne devaient jamais être autorisés à acheter une arme».
Aucune loi importante concernant la vente des armes n’a été approuvée aux Etats-Unis depuis le début du siècle précédent. En 2013, Congrès, qui a actuellement la majorité républicaine, a rejeté les propositions d’Obama concernant le durcissement de cette réglementation en 2013.