Des miliciens armés appellent les «patriotes américains» aux armes
Trois fils de l’éleveur Cliven Bundy et environ 150 miliciens ont occupé le quartier général du refuge national pour la vie sauvage à Malheur, dans l'Oregon, pour protester contre l'arrestation de deux éleveurs accusés d'incendie criminel.
Les manifestants armés précisent que le gouvernement fédéral, qui a décidé d’emprisonner deux éleveurs accusés d'avoir provoqué un incendie criminel, n’a aucune autorité pour traiter des affaires locales.
The scene in Burns Saturday morning as protestors gather in support of 2 ranchers going to prison. pic.twitter.com/ec6tmdeTik
— Les Zaitz (@LesZaitz) 2 Janvier 2016
«Nous allons libérer ces territoires et les rendre aux éleveurs, aux bûcherons et aux mineurs là où ils peuvent travailler, sous la protection du peuple afin qu'ils ne craignent plus cette tyrannie qu’on nous a imposée», a déclaré Ammon Bundy dans une vidéo postée sur Facebook.
Les manifestants disent que le comté de Harney était l'un des plus riches de l’Oregon avant de devenir, aujourd'hui, l'un des plus pauvres. Pour cette raison, les miliciens proposent de régler la situation avec des mesures radicales et appellent les «patriotes» à prendre les armes et à organiser une zone autonome qui serait indépendante des autorités fédérales.
Militia group members occupying the Malheur Wildlife Refuge @KTVZpic.twitter.com/M9TXEBJhP7
— Wanda Moore (@WandaKTVZ) 3 Janvier 2016
Les hommes armés espèrent aussi que les Américains de différents coins du pays les soutiendront. «Cela ne doit pas se limiter [à notre région]. Ce mouvement est un espoir qui pourrait s'étendre à travers tout le pays. Tout le monde est à la recherche de cet espoir parce que le gouvernement nous a battus, oppressés et pris tout ce que nous avions ; ils ne s’arrêteront pas avant que nous ne leur disions ‘‘non’’», a précisé un autre milicien, Blane Cooper.
Pourtant, les manifestants pensent que la détention des deux hommes est liée à un différend avec le gouvernement qui remonte à 1993. Depuis cette époque, la famille ne voulait pas s'acquitter de taxes revenant au gouvernement fédéral pour avoir la possibilité d’élever du bétail sur des terres que la famille avait obtenues en 1870. D’après les estimations, la dette de la famille atteindrait maintenant 300 000 dollars.