New York : De nouveaux droits aux personnes transgenres provoquent le scepticisme de certains
Alors que la commission new-yorkaise des Droits de l’Homme a créé des lois strictes visant à protéger les personnes transgenres, dont toute violation peut entraîner des amendes colossales, certains trouvent ces lois «embarrassantes».
Les individus transgenres doivent dorénavant être désignés sous le nom qu’ils souhaitent. De plus, les employeurs ne peuvent exiger un code vestimentaire fondé sur le sexe, auquel cas, ils risquent une amende de 250 000 dollars. Les identités transgenres pourront également utiliser les toilettes du même sexe qu'ils se sont choisi.
«Le nouvelles directives prises aujourd'hui renforcent ces lois en garantissant que chaque personne transgenre et de genre non attribué de la ville de New York reçoit la dignité et le respect qu’elle mérite», a indiqué le maire de New-York Bill de Blasi.
Cependant, certains habitants restent sceptiques en ce qui concerne la nouvelle législation. «Plusieurs femmes auront un vrai problème avec ça et souhaiteront se plaindre des hommes qui entrent dans les toilettes réservées aux femmes», a noté une habitante.
Un autre passant a aussi trouvé «bizarre et gênant» le fait de voir une femme dans les toilettes pour hommes. «Ce sera vraiment embarrassant, de nombreux hommes qui se rendent aux toilettes pourront être gênés par une présence féminine», a expliqué l'habitant de New-York.
Des #toilettes pour tous : une #école californienne se met aux toilettes unisexes http://t.co/G7NfyXdhfapic.twitter.com/GT1tExpGXY
— RT France (@RTenfrancais) 12 Septembre 2015
Une loi qui fait «plus de mal que de bien»
L’ancien transgenre Walt Heyer, qui a effectué un changement de sexe par opération chirurgicale pour devenir une femme et qui a ensuite fait marche arrière, a expliqué dans une interview à RT qu'une telle loi pouvait faire «plus de mal que de bien».
«Les prédateurs sexuels qui veulent tout simplement aller dans les toilettes pour femmes dans des buts obscènes vont le faire puisque la loi le leur permet», a-t-il souligné.
La plus pire chose selon Walt Heyer consiste en l’inexistence de lois protégeant d’autres gens, par exemple les femmes dans ces toilettes qui peuvent devenir un sujet de fantasme pour ces prédateurs. «Ces lois doivent être plus restrictives et également protéger ces personnes [non transgenre] et leur vie privée», a-t-il conclu.
Aller plus loin : des manifestants à New York envahissent la gare pour rappeler la mort d’une femme transgenre