Washington pousse à un accord Liban–Israël pour éviter l’escalade
© Getty ImagesWashington pousse une solution politique pour empêcher une escalade entre Israël et le Liban. Israël maintient ses exigences sécuritaires tout en poursuivant ses préparatifs militaires. Un modèle inspiré du Sinaï pourrait servir de cadre à une zone tampon sous supervision internationale.
Washington tente de construire une initiative politique globale afin de prévenir une confrontation directe entre Israël et le Liban. Selon des fuites américaines, Donald Trump ferait pression sur Benjamin Netanyahou pour privilégier la voie diplomatique.
Mais Israël demeure réticent : tout en acceptant de discuter, il poursuit ses préparatifs militaires et tente de convaincre les États-Unis de la nécessité d’une frappe ciblée contre le Hezbollah. Les manœuvres menées au mont Hermon et dans les fermes de Chebaa s’inscrivent dans cette logique de dissuasion.
Israël veut mettre en place une zone tampon
La proposition américaine prévoit d’élargir la participation civile au mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, tout en maintenant Simon Karam à la tête de la délégation libanaise. Israël, lui, exige un retrait complet de l’arsenal du Hezbollah dans tout le Liban-Sud, au-delà du Litani.
L’armée libanaise poursuit ses opérations au sud du fleuve et remettra le 5 janvier 2026 un rapport annonçant probablement la fin de sa mission. Reste l’inconnue du passage au nord du Litani, qui nécessiterait une nouvelle décision gouvernementale et pourrait susciter une réaction ferme du Hezbollah.
Parallèlement, Israël défend l’idée d’une zone tampon qualifiée de « zone économique », à gérer après le retrait progressif de la Finul prévu entre fin 2026 et 2027. Il rejette toute nouvelle force internationale et préfère un dispositif contrôlé directement avec le Liban, ou via une présence américaine complétée éventuellement par un contingent britannique.
Les États-Unis travaillent aussi à un plan d’arrêt mutuel des frappes et à un retrait israélien conditionné au désarmement du Hezbollah et à la mise en place de cette zone vidée d’habitants, sauf autorisations spécifiques.
Le scénario le plus discuté reste un modèle inspiré du Sinaï, avec une supervision internationale forte assurée par une figure diplomatique américaine chargée de veiller à l’application du cessez-le-feu et à la gestion de la zone. Une solution qui ambitionne de rassurer les deux camps, sans garantir pour l’instant leur adhésion.