Près d’un Suisse sur deux favorable à une limite de population
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Un sondage montre qu’une part importante de la population suisse est prête à soutenir la proposition du Parti populaire visant à limiter le nombre d’habitants à dix millions. Le débat oppose les partisans, qui dénoncent la pression démographique, et les autorités, qui redoutent ses répercussions économiques et sociales.
Près de la moitié des citoyens suisses approuvent désormais la proposition du Parti populaire suisse visant à plafonner la population du pays à dix millions d’habitants, a rapporté Bloomberg, citant les résultats d’un sondage 20 Minuten/Tamedia.
Plus précisément, 48 % de la population se disent prêts à soutenir l’initiative. Les partisans affirment que le vote pourrait avoir lieu dès le mois de juin, même si le gouvernement n’a pas encore confirmé cette échéance.
La Suisse compte aujourd’hui un peu plus de neuf millions d’habitants, dont environ un quart sont des ressortissants étrangers. Conformément à la proposition du Parti populaire, le gouvernement serait tenu de se retirer de plusieurs accords internationaux, notamment celui sur la libre circulation avec l’Union européenne, dès que le pays atteindrait la limite des dix millions de résidents. Selon les projections actuelles, ce seuil pourrait être franchi d’ici 2035.
Ce parti, connu pour sa position critique à l’égard de l’immigration, estime que la croissance démographique trop rapide exerce une pression excessive sur le logement, les transports et les services publics. Le gouvernement, pour sa part, avertit que des restrictions sévères pourraient fragiliser l’économie et le niveau de vie, les entreprises suisses dépendant largement de la main-d’œuvre étrangère.
En novembre dernier, les Suisses ont rejeté une proposition visant à instaurer un impôt sur les successions de 50 % pour les plus fortunés, après que plusieurs grandes fortunes ont menacé de quitter le pays. Le projet a été repoussé par 78,3 % des votants. Le projet prévoyait un prélèvement de 50 % sur les héritages supérieurs à 50 millions de francs (environ 54 millions d’euros), afin de financer la lutte contre le changement climatique. Près de 2 500 personnes, soit 0,03 % des citoyens, auraient été concernées.
