Le ministère de la Défense turc aurait soutenu les organisateurs du blocus de la Crimée
L’un des organisateurs du blocus de la Crimée a déclaré qu’Ankara avait commencé à envoyer des matériaux au bataillon organisé par les Tatars criméens pour défendre les «frontières de la Crimée».
Lénour Islamov a précisé dans une interview accordée au centre médiatique d’Odessa que pour le moment, le financement venait principalement de donateurs individuels mais c’est Ankara qui leur fournit les uniformes. «On attend des livraisons de vêtements et de chaussures», a-t-il déclaré.
Le bataillon a été organisé par les Tatars criméens. D’après les estimations de Lénour Islamov, il inclut déjà 560 personnes. «Le 15 janvier, on doit lui donner le numéro d'un corps de troupe», a déclaré Lénour Islamov.
L'objectif principal du bataillon est de «défendre les frontières criméennes dans la Crimée».
De plus, Lénour Islamov demande à continuer le blocus énergétique même si l’électricité a déjà été restaurée en Crimée. la Russie a mis en marche deux lignes électriques créant un pont énergétique avec la péninsule. Cela a ainsi augmenté l’électricité disponible de 230 MW.
En savoir plus : La Russie double son approvisionnement électrique en Crimée
Lénour Islamov voudrait aussi étendre le blocus alimentaire. «On peut même attaquer les bateaux qui apportent des produits en Crimée», a-t-il poursuivi, reprenant les idées défendues par le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, qui a proposé fin novembre de «suspendre les flux de camions à la frontière administrative entre l’Ukraine et la République autonome de Crimée».
Le PM ukrainien a propose la suspension des livraisons de marchandises vers la #Criméehttps://t.co/gUda8qRovVpic.twitter.com/6sX94ufUym
— RT France (@RTenfrancais) 24 Novembre 2015
Le 16 mars 2014, la Crimée votait à plus de 95% son rattachement à la Russie lors d’un référendum organisé au pas de charge, moins d’un mois après l’éviction, à Kiev, du président élu démocratiquement Viktor Ianoukovytch. Deux jours après la tenue de ce scrutin, la Crimée et la ville de Sébastopol devenaient officiellement deux nouveaux sujets de la Fédération de Russie.