Naïm Qassem affirme que le Hezbollah restera armé et continuera sa lutte contre Israël

Naïm Qassem a clos la commémoration de la mort de Hassan Nasrallah par un discours affirmant la résistance du Hezbollah face à Israël. Il a critiqué les pressions américaines et le gouvernement libanais, exigeant un soutien à la reconstruction et le respect de l’accord de Taëf. Le secrétaire du parti a affirmé que le mouvement garderait ses armes.

Naïm Qassem, successeur de Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah, a conclu une cérémonie marquant le premier anniversaire de l’assassinat de ce dernier, tué le 27 septembre 2024 dans une frappe israélienne à Beyrouth.

Devant des milliers de partisans réunis à Bourj el-Brajné, avec des figures comme Sleiman Frangié, chef des Marada, Hagop Pakradounian, du parti arménien Tachnag, des ministres du Hezbollah et Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de la République islamique d'Iran, Naïm Qassem a projeté son discours sur des écrans géants près du mausolée de Hassan Nasrallah.

Le Hezbollah contre vents et marées

Il a rendu hommage à son prédécesseur, mort à 64 ans après 32 ans de leadership, le qualifiant d’« inspirateur » ayant transformé la région par des victoires comme la libération du Sud-Liban en 2000 et la guerre de 2006. Naïm Qassem a célébré la résilience du Hezbollah face aux frappes israéliennes ayant décimé ses cadres, dont Hachem Safieddine en octobre 2024, et de nombreux combattants des forces Radwan.

« Nous ne renoncerons pas aux armes », a-t-il affirmé, se disant prêt à tout affrontement « avec l’ennemi israélien » et citant la reconstruction de 400 000 maisons et les succès électoraux comme preuves de force. Il a dénoncé les pressions américaines via Tom Barrack, qui conditionne la stabilité du pays du Cèdre au désarmement du Hezbollah, accusant Washington de vouloir faire du Liban « une annexe d’Israël ».

Naïm Qassem a aussi critiqué le gouvernement libanais, notamment Nawaf Salam, pour ses poursuites contre des actions du parti et son refus de désarmer, exigeant un budget pour la reconstruction et l’application de l’accord de Taëf de 1989.

Ce discours, ponctué de chants religieux, reflète la détermination du Hezbollah à maintenir sa puissance et son influence dans un pays plus que jamais divisé, et ce, malgré les tensions avec le gouvernement, un an après la mort de Hassan Nasrallah.