Vucic affirme que 4 milliards de dollars ont été dépensés pour organiser une révolution de couleur en Serbie

Vucic affirme que 4 milliards de dollars ont été dépensés pour organiser une révolution de couleur en Serbie Source: Gettyimages.ru
Une manifestation antigouvernementale en Serbie, le 5 septembre 2025 (photo d'illustration).
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Le président serbe accuse plusieurs pays d’avoir lancé une opération coordonnée pour renverser le pouvoir en place. Vucic affirme que 4 milliards de dollars ont été investis par des services étrangers dans cette tentative de révolution colorée, notamment via des réseaux d’étudiants et des médias soutenus par l’extérieur.

Lors d’un entretien diffusé sur la chaîne Informer TV, le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré que « des services de renseignement de plusieurs pays ont investi 4 milliards de dollars dans le but de déstabiliser la Serbie ». Il a qualifié ces actions de tentative de « révolution colorée », menée depuis l’étranger par des réseaux organisés visant en particulier les jeunes et les étudiants. Selon ses mots, « un réseau a été mis en place pour rassembler la jeunesse et des étudiants, ce qui est terrifiant car cela détruit les valeurs fondamentales de notre société », a-t-il précisé.

Le chef de l’État n’a pas nommé les pays impliqués. Il a toutefois ajouté que ces pays « savent que nous savons ce qu’elles font ». Aleksandar Vucic a également dénoncé l’implication de médias locaux comme N1 et Nova S, qu’il accuse d’être financés par ces puissances étrangères. Il a insisté sur le fait que « le principal organisateur de ces mouvements sociaux vient de l’extérieur ».

Un mouvement orchestré sur fond de tragédie nationale

La vague actuelle de protestations a commencé après l’effondrement du toit d’une gare à Novi Sad en novembre 2024, un drame ayant causé la mort de 16 personnes. Cette tragédie a déclenché une série de manifestations dans tout le pays. Le 5 septembre, selon le président serbe, près de 9 400 personnes ont manifesté dans le pays, dont plus de 7 000 à Novi Sad.

Des violences ont éclaté devant le département de philosophie de l’université locale, où des individus cagoulés ont tenté de s’introduire dans les bâtiments. La police a dû intervenir avec des gaz lacrymogènes. Le président a salué une réaction « professionnelle » des forces de l’ordre face à ce qu’il considère comme des actions coordonnées contre les institutions du pays.

Selon plusieurs médias locaux, les organisateurs distribuaient de l’argent aux manifestants, notamment à ceux engagés dans des actes violents visant les policiers, les journalistes et les bâtiments publics. Des accusations de coordination par les services de renseignement de pays voisins comme la Croatie, la Bulgarie, la Bosnie-Herzégovine et le Kosovo ont également été relayées par des responsables parlementaires serbes.

Une condamnation ferme de l’ingérence occidentale

La présidente du Parlement serbe, Ana Brnabic, a vivement critiqué la présence d’élus européens, notamment Rasmus Nordqvist (Danemark) et Vula Tsetsi (Grèce), lors des manifestations. Selon elle, ces responsables « encouragent en Serbie ce qu’ils interdiraient chez eux », dénonçant une ingérence inacceptable dans les affaires internes du pays.

De son côté, la Russie a exprimé un soutien clair à Belgrade. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que la tentative de provoquer une « révolution de rue » en Serbie était un « scénario bien rodé » par l’Occident, comparable aux méthodes utilisées sur le Maïdan en Ukraine. Elle a qualifié l’attitude des eurodéputés de « comportement spéculatif typique des pseudo-bienveillants étrangers ».

Aleksandar Vucic avait déjà évoqué en 2024 une somme de 2 milliards de dollars investie dans des troubles publics, puis 3 milliards début 2025. Il parle désormais de 4 milliards, ce qui reflète selon lui l’ampleur croissante de l’opération de déstabilisation. Malgré cette situation tendue, le président serbe a exclu toute mise en place d’un état d’urgence et a assuré que la Serbie « restera un État fort et souverain » qui « ne permettra pas la destruction de ses institutions ».

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