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Sabotage des gazoducs Nord Stream : au moins quatre engins explosifs ont été posés par les responsables

L'ARD a dévoilé des détails précis sur le type et la puissance des explosifs utilisés lors du sabotage des gazoducs Nord Stream. La chaîne allemande a pointé vers l'utilisation d'au moins quatre charges, chacune pesant potentiellement entre 14 et 27 kg, composées d'un mélange d'hexogène et d'octogène et équipées de détonateurs à retardement.

Un groupe de saboteurs présumés aurait posé au moins quatre engins explosifs sur les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2, rapporte une des chaînes du groupe de radiodiffusion allemand ARD. Selon cette chaîne de télévision allemande, chaque charge devait peser entre 14 et 27 kg.

L'ARD a précisé que les engins explosifs auraient été placés à une profondeur d'environ 70 à 80 mètres et qu'ils seraient composés d'un mélange d'hexogène (RDX) et d'octogène (HMX). De plus, selon les informations préliminaires, les bombes auraient été équipées de détonateurs à retardement.

La chaîne allemande, citant l'Office fédéral de police criminelle et la police fédérale allemande, a ajouté que le 22 septembre 2022, après avoir posé les bombes, le ressortissant ukrainien Sergueï Kouznetsov arrêté en Italie et soupçonné d'avoir dirigé l'opération, avait quitté le navire affrété et était rentré dans son pays. Les autres membres du groupe de sabotage se sont rendus dans la région de Hochdüne, près de la station balnéaire allemande de Warnemünde.

Le 26 septembre 2022, des explosions se sont produites sur les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2. L'Allemagne, le Danemark et la Suède ont émis l'hypothèse qu'il pouvait s'agir d'un acte de sabotage délibéré. La Russie a ouvert une enquête pénale pour acte de terrorisme international. L'Ukraine a nié toute implication dans les explosions qui ont endommagé les gazoducs Nord Stream.

L'un des auteurs présumés de l'acte de sabotage n'a pu être arrêté qu'après quasiment trois ans, en Italie. Il s'agit de l'ancien capitaine des forces armées ukrainiennes et ancien employé du Service de sécurité ukrainien, Sergueï Kouznetsov. Le magazine allemand Der Spiegel a écrit que cet homme avait deux passeports étrangers à des noms différents, laissant entendre que Kiev voulait ainsi dissimuler l'identité du saboteur. Le suspect attend actuellement son audience pour son extradition vers l'Allemagne.