Israël-Iran : frappes croisées, riposte iranienne et menace d’escalade

Depuis le 13 juin, Israël et l’Iran s’affrontent dans une escalade militaire inédite. L’opération israélienne « Rising Lion » aurait fait plus de 500 morts en Iran, tandis que Téhéran riposte par des frappes balistiques. Les tentatives de médiation peinent à contenir ce conflit aux lourdes implications régionales.
Depuis le 13 juin, Israël mène l’opération « Rising Lion », visant – selon le narratif israélien – à neutraliser les capacités balistiques et nucléaires iraniennes.
Ce 18 juin, Tsahal a affirmé avoir atteint plus de la moitié de ses objectifs, avec 450 cibles frappées, dont les installations de Natanz et d’Ispahan. Parmi les victimes figureraient le général Mohammad Kazemi, chef du renseignement des Gardiens de la Révolution, ainsi que plusieurs scientifiques du programme nucléaire iranien.
Escalade militaire
Israël affirme dominer l’espace aérien au-dessus de Téhéran, les défenses antiaériennes ayant été neutralisées. Les bombardements auraient fait au moins 585 morts, selon l’ONG Human Rights Activists, et endommagé des infrastructures civiles majeures, comme l’aéroport de Mehrabad.
En représailles, l’Iran a tiré environ 200 missiles balistiques en plusieurs vagues, dont la plupart ont été interceptés au-dessus de la mer Morte. Certaines frappes ont atteint des cibles stratégiques, comme la raffinerie de Bazan, mise à l’arrêt après une frappe.
Téhéran confirme également avoir mené des frappes sur des bases aériennes israéliennes, et promet de maintenir la pression tant que les raids israéliens se poursuivent. Une cyberattaque attribuée à Israël aurait par ailleurs paralysé plusieurs systèmes numériques iraniens.
Diplomatie étouffée sous les bombes
Israël bénéficie du soutien défensif des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Jordanie. De son côté, l’Iran mobilise ses alliés régionaux, notamment les Houthis du Yémen.
Tandis que les menaces verbales se multiplient – Netanyahou n’excluant pas de viser le guide suprême iranien – les efforts diplomatiques menés par le Qatar et Oman peinent à freiner l’engrenage. Téhéran insiste sur le caractère civil de son programme nucléaire, qu’Israël affirme vouloir empêcher à tout prix.
Le conflit, à son sixième jour, fait craindre une régionalisation accrue des hostilités.