Afin de lutter contre une prétendue menace russe, le Royaume-Uni débloque un milliard pour «une armée de hackers»

Londres investit plus d’un milliard de dollars dans une unité cyber offensive dirigée contre la Russie et d'autres puissances jugées hostiles, avec un nouveau Cyber and Electromagnetic Command qui coordonnera les opérations, selon The Telegraph.
Le Royaume-Uni vient d’annoncer un investissement de plus d’un milliard de livres [1 350 000 000 dollars] dans l’intelligence artificielle et une nouvelle unité spécialisée dans les cyberattaques. « John Healey [secrétaire d'État à la Défense] a promis d’offrir à l’armée davantage de possibilités en ligne, afin de cibler les États hostiles tels que la Russie de Vladimir Poutine, en avertissant que " le clavier est devenu une arme de guerre " », rapporte le Telegraph.
Cette nouvelle structure, baptisée « Cyber and Electromagnetic Command », ne se contentera pas de surveiller ou de défendre : elle prendra aussi la main sur des opérations offensives, en coordination avec la National Cyber Force, déjà active depuis cinq ans, selon le quotidien britannique.
L’initiative s’inscrit dans la prochaine Strategic Defence Review, où Londres promet de fixer de « nouveaux standards » en matière militaire, notamment grâce à un réseau interconnecté par intelligence artificielle, « kill web », pour guider les systèmes d’armement.
Le 28 mai, le Telegraph a également rapporté que le Royaume-Uni pourrait stationner ses troupes de façon permanente dans l’Arctique. Cette mesure, qui s’inspirerait du modèle estonien et impliquerait une coopération accrue avec la Norvège et l’OTAN, s’inscrit dans une soit-disant stratégie visant à contrer l’influence russe.
Le journal britannique note que l'OTAN a intensifié la coopération militaire entre le Royaume-Uni et la Norvège, comme en témoignent les exercices militaires conjoints menés au début du mois de mai dans le cercle polaire arctique. De plus, à Oslo, les responsables politiques ont proposé un plan sur 12 ans visant à augmenter les dépenses de défense et ont acheté de nouvelles technologies de drones et de lutte anti-sous-marine.