OpenAI et Elon Musk se lancent dans une bataille juridique autour de l’intelligence artificielle

OpenAI et Elon Musk se lancent dans une bataille juridique autour de l’intelligence artificielle Source: AP
Le logo d'OpenAI apparaît sur un téléphone portable devant un écran affichant une partie du site web de l'entreprise.
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L’entreprise américaine OpenAI a attaqué en justice son cofondateur Elon Musk, l’accusant de harcèlement et de tentative de sabotage. Le différend oppose deux figures majeures du monde de l’IA, sur fond de transformation d’OpenAI en une société à but lucratif. Le procès est prévu pour 2026 aux États-Unis.

La tension entre Elon Musk et OpenAI, entreprise qu’il a contribué à fonder en 2015, a franchi un nouveau cap. Le 9 avril 2025, OpenAI a officiellement déposé une plainte devant un tribunal fédéral en Californie, accusant le milliardaire d’« actions incessantes » visant à ralentir les activités de la compagnie et à prendre le contrôle de ses innovations. Selon Reuters, OpenAI demande à la justice d’empêcher Elon Musk de poursuivre ses démarches jugées « illégales et déloyales ».

À l’origine du conflit, la volonté d’OpenAI de passer à un modèle hybride, combinant une structure à but lucratif avec une mission non lucrative. Cette transformation est indispensable pour lever 40 milliards de dollars. Pourtant, Elon Musk s’y oppose fermement, prétendant qu’elle viole ses principes fondateurs. OpenAI affirme au contraire que Musk lui-même proposait un virage vers le lucratif dès 2017. Des courriels internes, cités par Decrypt, montrent qu’il exigeait le poste de PDG et le contrôle de la majorité du conseil d’administration.

Une campagne jugée malveillante

OpenAI accuse Musk d’avoir lancé une campagne de déstabilisation. Selon Bloomberg, il aurait utilisé « des attaques dans la presse, des plaintes juridiques abusives, une offre de rachat fictive » et ses 200 millions d’abonnés sur X pour affaiblir l’entreprise. En février dernier, Elon Musk a proposé de racheter OpenAI pour 97,4 milliards de dollars. OpenAI qualifie cette offre de « fausse tentative de rachat », une opération sans fondement destinée à perturber ses relations avec les investisseurs, comme le rapporte Mashable.

Dans sa déclaration officielle relayée par Newsweek, OpenAI affirme que Musk « n’a jamais été motivé par la mission, mais uniquement par sa volonté de domination dans le secteur ». En réponse, Musk s’est contenté de répondre : « L’escroc Altman s’y remet » sur X, ciblant directement le PDG de l’entreprise, Sam Altman.

Le procès en ligne de mire

L’enjeu du procès dépasse le simple désaccord. Selon The Decoder, OpenAI affirme que Musk ne supporte pas le succès de l’entreprise qu’il a quittée en 2018. Il aurait lancé xAI en 2023, son concurrent, et acquis X pour renforcer son empire technologique. Aujourd’hui, les deux camps se préparent pour un procès prévu au printemps 2026.

Par ailleurs, Politico signale que le procureur général de Californie a été sollicité par des groupes associatifs pour bloquer la conversion d’OpenAI en entreprise lucrative. Ces derniers estiment que les actifs à but non lucratif doivent rester au service du public.

OpenAI, quant à elle, affirme continuer à défendre une IA au service de l’humanité, tout en sécurisant les financements nécessaires pour rester compétitive dans la course mondiale à l’intelligence artificielle.

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