Trump menace l'Iran s'il refuse de négocier

Donald Trump met la pression sur l'Iran pour que le pays des mollahs négocie directement avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire. De son côté, Téhéran affirme ne pas vouloir maintenir des pourparlers sous la menace militaire.
Donald Trump a intensifié ses pressions sur l’Iran, avertissant Téhéran de conséquences graves s’il persistait à rejeter les négociations sur son programme nucléaire. Lors d’une interview sur Fox Business, le président américain a déclaré : «J’espère que vous allez négocier, parce que ce sera bien meilleur pour l’Iran. Sinon, de très mauvaises choses vont arriver.»
Ces propos s’inscrivent dans une stratégie mêlant diplomatie et menace militaire, deux semaines après une lettre envoyée à l’ayatollah Ali Khamenei proposant des pourparlers ou une action armée. Donald Trump a réitéré son ultimatum lors d’un discours à Palm Beach, affirmant : «L’Iran doit décider ce qu’il veut. S’ils ne négocient pas, ils affronteront des conséquences comme ils n’en ont jamais vu.»
L'Iran ne négociera pas avec une arme sur la tempe
Donald Trump a vanté sa politique de «pression maximale», réinstaurée dès janvier avec de nouvelles sanctions visant à réduire à néant les exportations pétrolières iraniennes. Cette escalade verbale intervient après des frappes américaines sur les Houthis au Yémen, alliés de l’Iran, le 15 mars, que le président américain a liées à Téhéran, déclarant : «Chaque tir des Houthis est la responsabilité de l’Iran.»
La réponse iranienne ne s’est pas fait attendre. Le 28 mars, Téhéran a confirmé avoir répondu à la lettre de Donald Trump, sans en dévoiler le contenu précis. Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a toutefois exclu toute négociation directe sous pression militaire, précisant : «Notre politique est de ne pas négocier directement avec une arme sur la tempe, mais des canaux indirects restent ouverts, comme par le passé.»
Le 29 mars, le commandant des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, a averti : «Toute menace sera suivie d’une réaction dure, décisive et dévastatrice.»
L’Iran maintient que son programme nucléaire est pacifique, mais rejette les «intimidations» américaines, Ali Khamenei ayant qualifié l’offre de Donald Trump de «tromperie» dès le 12 mars. Ce bras de fer illustre un fossé persistant : le président américain mise sur la coercition pour forcer un accord, tandis que Téhéran conditionne tout dialogue à la levée des sanctions, dans un climat régional tendu.