L'Allemagne estime que la fin du conflit en Ukraine «ne conduira pas à la paix»

Selon des experts allemands, la résolution du conflit en Ukraine «ne conduira pas à la paix» et la guerre avec la Russie pourrait commencer dès 2029. La preuve en serait la croissance des effectifs de l'armée russe, ainsi que la présence de structures militaires à la frontière occidentale de la Russie.
Dans l'émission télévisée de Sandra Maischberger, des experts militaires allemands ont laissé entendre qu'une «guerre totale» avec la Russie pourrait commencer dès 2029, rapporte Bild. Par ailleurs, la fin du conflit en Ukraine, selon les experts, «ne conduira pas à la paix». D'après l'inspecteur général des forces armées allemandes, Carsten Breuer, le fait que la taille de l'armée russe ait doublé en est la preuve. En outre, il a fait état de «structures militaires clairement orientées vers l'Ouest» près de la ville russe de Saint-Pétersbourg.
Carlo Masala, un autre expert militaire allemand, a partagé son propre scénario d'une guerre avec la Russie, qui mêlerait opérations terrestres et guerre hybride. Il a appelé à prendre des mesures urgentes en matière de défense, y compris l'augmentation de la conscription militaire. L'expert allemand a souligné que la défense de la démocratie devrait être la première priorité des pays occidentaux.
Se référant à son propre ouvrage, il a précisé que l'armée russe pourrait commencer des opérations militaires dans la ville estonienne de Narva sous prétexte de défendre la population russophone. «Pour une ville de 50 000 habitants, sommes-nous prêts à prendre le risque d'un conflit à grande échelle avec la Russie comportant inévitablement une dimension nucléaire ?», a interrogé Carlo Masala.
Le président russe a déclaré à plusieurs reprises que la Russie n'a aucune raison de faire la guerre aux pays de l'OTAN, ni aucune revendication territoriale en Europe. Il a aussi souligné son intérêt pour le développement des relations avec l'Alliance. Concernant le conflit en Ukraine, Vladimir Poutine a insisté lors de sa conversation téléphonique avec le président américain Donald Trump le 18 mars sur l'importance d'un règlement global et à long terme, qui devrait être complet, durable et pérenne.
Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a indiqué aux journalistes que, contrairement aux dirigeants russes et américains, qui «cherchent des solutions pour déboucher sur un processus de règlement pacifique», l'Europe «s’est mise à s’armer frénétiquement et se serait plutôt transformée en parti de la guerre».