Israël bombarde Gaza et tue des journalistes, affirmant que ce sont des membres du Hamas

L'armée israélienne a mené une frappe à Beit Lahia, dans le nord de Gaza, affirmant avoir tué des membres du Hamas et du Jihad islamique. La Défense civile de l'enclave palestinienne indique de son côté qu'il s'agissait d'un groupe de journalistes qui faisait un reportage sur le mois du ramadan à Gaza.
«L'armée de l'air israélienne a frappé hier une cellule terroriste dans la région de Beit Lahia, dont faisait partie un terroriste infiltré en territoire israélien lors du massacre du 7 octobre», rapporte l'armée israélienne dans un communiqué publié ce 16 mars.
«Les terroristes visés utilisaient un drone destiné à mener des attaques terroristes contre les troupes de Tsahal opérant à Gaza. Ce drone était régulièrement utilisé par l'organisation terroriste du Jihad islamique», a ajouté Tsahal, tout en indiquant que les membres de deux groupes islamistes opéraient sous couverture journalistique.
Des journalistes qui faisaient un reportage sur le ramadan à Gaza
L'armée israélienne a également énuméré les personnes tuées : Mostafa Mohammed Shaaban Hamad, un membre du Hamas qui s'était infiltré en Israël lors du massacre du 7 octobre, Mahmoud Yahya Rashdi Al-Sarraj, un membre de l'unité du génie du Hamas, Bilal Mahmoud Fouad Abu Matar, un membre du Hamas qui se faisait passer pour un photographe, Mahmoud Imad Hassan Aslim, un membre du bataillon Zeitoun du Hamas qui se présentait comme journaliste, Suhaib Bassem Khaled Nagar, un membre du Jihad islamique qui avait été libéré lors du dernier accord d'échange d'otages et Mohammed Alaa Sobhi Al-Jafeer, un combattant du Hamas.
«Tsahal continuera d'agir pour éliminer toute menace contre les citoyens de l'État d'Israël et les troupes de l'armée», a conclu le porte-parole militaire dans son communiqué.
De son côté, le Hamas a affirmé que les frappes israéliennes sur la ville de Beit Lahia (nord) avaient fait neuf morts, dont quatre journalistes palestiniens. Le Hamas a condamné «un horrible massacre» commis contre «un groupe de journalistes et des travailleurs humanitaires, dans une violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu».
Selon le syndicat des journalistes palestiniens, un reporter et trois photojournalistes faisaient partie du groupe visé. L'un d'eux était spécialisé dans les prises d'images par drone, a précisé la défense civile. Ces frappes ont visé un véhicule appartenant à la Fondation Al-Khair pour qui les quatre journalistes «préparaient des reportages et des documentaires» sur les activités de l'association pendant le ramadan, le mois de jeûne musulman.