Les dirigeants occidentaux divisés après la proposition de Trump d’un envoi de troupes en Ukraine sans les États-Unis

Les dirigeants occidentaux divisés après la proposition de Trump d’un envoi de troupes en Ukraine sans les États-Unis Source: Gettyimages.ru
Les dirigeants de plusieurs pays occidentaux assistent à un dîner lors d'un sommet de l'UE au palais d'Egmont, le 3 février 2025 à Bruxelles, en Belgique.
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Le président américain a déclaré qu’il soutenait l’idée d’un déploiement de troupes de maintien de la paix en Ukraine, mais sans la participation des États-Unis. Il a suggéré que l’Europe, la Chine et le Brésil pourraient envoyer leurs soldats. Cette annonce a suscité de nombreuses réactions.

Donald Trump n'a pas l’intention d’envoyer des troupes américaines en Ukraine, mais est favorable à une force internationale. «Je suis tout à fait favorable s’ils veulent le faire», a-t-il en effet déclaré aux journalistes le 18 février, ajoutant que les États-Unis ne devraient pas intervenir, étant «très éloignés» du conflit.

Un soutien britannique prudent

Parmi les alliés européens de Washington, le Royaume-Uni s’est montré l’un des plus ouverts à cette idée. Le Premier ministre Keir Starmer a indiqué que son pays était «prêt à envisager l’engagement de forces britanniques sur le terrain aux côtés d’autres pays en cas d’accord de paix durable». Toutefois, il a insisté sur la nécessité d’une «garantie de sécurité américaine». Un haut responsable britannique a minimisé l’opposition de certains pays européens en affirmant: «Nous n’avons pas besoin que tout le monde soit d’accord, il suffit d’en avoir assez», d’après Financial Times.

L’Europe divisée sur la question

A l’inverse de Londres, plusieurs capitales européennes se montrent beaucoup plus réservées. L’Allemagne, l’Italie, la Pologne et l’Espagne ont exprimé leur opposition à l'envoi de troupes en Ukraine. Le chancelier allemand Olaf Scholz a rejeté la discussion comme «très inappropriée» et «prématurée». Giorgia Meloni, Première ministre italienne, a estimé qu’il s’agissait de «l’option la plus complexe et la moins susceptible d’être efficace». Quant au Premier ministre polonais Donald Tusk, il a précisé: «Nous ne sommes pas prêts à envoyer des troupes, mais nous soutiendrons logistiquement et politiquement ceux qui le feront».

Si certains pays européens hésitent, d’autres rejettent catégoriquement toute intervention militaire. La Bulgarie est claire : aucune troupe ne sera envoyée en Ukraine. «En tant que commandant en chef suprême, je m’oppose catégoriquement à ce que la Bulgarie envoie des soldats en Ukraine», a affirmé le président Rumen Radev. Boyko Borissov, chef du parti GERB, a lui aussi fermé la porte à une telle option en déclarant que « les soldats bulgares ne mourront pas sur un sol étranger ».

La position nuancée de la France

Face à ces divergences, la France adopte une approche plus contrastée. Emmanuel Macron a proposé une «force de réassurance» qui ne serait pas déployée sur la ligne de front, mais placée derrière une future ligne de cessez-le-feu. Lors d’un sommet à Paris ce 18 février, il a déclaré: «La France ne se prépare pas à envoyer des troupes en ce moment». Toutefois, il n’a pas exclu qu’une mission de maintien de la paix puisse être envisagée sous mandat de l’ONU.

Au-delà de la question des troupes, Emmanuel Macron insiste sur la nécessité pour l’Europe de renforcer ses capacités de défense. Il a plaidé pour un financement commun au sein de l’Union européenne afin de réduire la dépendance militaire aux États-Unis. Mais cette proposition s’est heurtée à l’opposition de l’Allemagne et des Pays-Bas, réticents à l’idée d’un endettement commun.

Pékin reste en retrait

De son côté, la Chine a refusé de commenter directement la proposition de Trump. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a affirmé que Pékin maintenait une «position impartiale» et qu’il ne répondrait pas aux «questions hypothétiques» concernant un envoi de troupes chinoises.

Une opposition ferme du Kremlin

Moscou a rapidement réagi et a dénoncé toute tentative d’envoi de soldats de l’OTAN en Ukraine, avertissant que cela représenterait une «escalade du conflit». Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré: «Nous considérons une telle présence comme inacceptable». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a été encore plus catégorique : toute mission occidentale en Ukraine serait perçue comme une «occupation de facto» du pays.

Malgré les tensions internes et les divergences d’opinions, certaines sources affirment que plusieurs pays européens travaillent discrètement à un plan d’envoi de troupes. Pour l’instant, les discussions en restent au stade initial.

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