The Sun : l’armée britannique trop faible pour un déploiement en Ukraine

The Sun : l’armée britannique trop faible pour un déploiement en Ukraine Source: Gettyimages.ru
Des soldats du 2e bataillon de l'unité d'infanterie Royal Anglian du Royaume-Uni prennent d'assaut une position ennemie lors d'une attaque simulée pendant les exercices militaires de l'OTAN « Brilliant Jump », le 26 février 2024 à Drawsko Pomorskie, en Pologne.
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Le Premier ministre britannique a annoncé que le Royaume-Uni était prêt à envoyer des troupes en Ukraine pour garantir sa sécurité. Mais selon The Sun, une telle opération mettrait l’armée britannique à bout de souffle. Avec des effectifs réduits et d’autres engagements militaires en cours, Londres risque de fragiliser sa propre défense.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a affirmé ce 17 février que le Royaume-Uni était «prêt et disposé» à envoyer des troupes en Ukraine pour renforcer la sécurité du pays. Mais selon The Sun, l'armée britannique pourrait atteindre ses limites si des milliers de soldats étaient envoyés en Ukraine. Le journal cite une source militaire qui alerte sur la situation: «Ce serait similaire à la façon dont nous avons mené simultanément les guerres en Irak et en Afghanistan: l'armée était alors fortement sollicitée. La différence, c'est qu'à l'époque, nous avions 100 000 soldats. Aujourd'hui, ils sont à peine 70 000».

D’après les informations du quotidien, Londres envisage d’envoyer jusqu’à 10 000 militaires, soit deux brigades, ainsi qu’un quartier général en Ukraine. Mais un tel déploiement nécessiterait aussi 20 000 soldats en réserve au Royaume-Uni, ce qui compliquerait la gestion des effectifs. L'armée britannique est déjà mobilisée ailleurs. Elle a promis l’envoi de 5 000 soldats en Estonie dans le cadre de l’OTAN, ce qui implique une force de rotation supplémentaire de 10 000 militaires. «Si nous avions 5 000 soldats en Estonie et 10 000 en Ukraine, nous aurions besoin de 45 000 soldats. L'armée de campagne ne compte que 48 000 soldats. C'est 95 % de l'armée de campagne qui a disparu. Cela ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre», avertit la source citée par The Sun.

En plus des contraintes militaires, le journal met en avant le risque que ce déploiement affaiblisse la défense nationale. Un initié du ministère de la Défense prévient : «Promettre des troupes avant qu'un accord de paix ne soit conclu est prématuré».

Une mission «risquée»

Le média The Spectator qualifie l’initiative de Starmer de «politiquement audacieuse mais irréaliste», rappelant que l’armée britannique n’a pas les moyens de mener une telle mission. Lord Dannatt, ancien chef de l’armée, avertit : «Nos forces sont trop délabrées pour assurer un maintien de la paix en Ukraine». Pour sécuriser la ligne de front, Volodymyr Zelensky estime lui qu’il faudrait 200 000 soldats étrangers. Or, The Spectator note que l’ensemble de l’Europe ne pourrait pas mobiliser autant d’hommes.

Le magazine critique également la stratégie de Starmer. Sans soutien américain, l’Europe n’a ni les ressources militaires ni la volonté d’envoyer des troupes au sol. «La réalité tragique de l’Europe est qu’elle n’est pas prête à mourir pour l’Ukraine», écrit The Spectator, citant Sergueï Radtchenko, professeur à l’université Johns Hopkins.

Un choix stratégique compliqué pour Londres

Entre un engagement militaire risqué et une armée aux ressources limitées, le Royaume-Uni se retrouve face à un dilemme. Si Keir Starmer souhaite montrer son soutien à l’Ukraine, les experts militaires et la presse britannique mettent en garde contre les conséquences d’un tel engagement. Comme le souligne The Sun, l’envoi de troupes en Ukraine fragiliserait la défense nationale et mettrait l’armée britannique dans une situation critique.

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