Un cessez-le-feu de plus en plus fragile à Gaza
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Alors que le Hamas a dit vouloir reporter la libération de plusieurs otages en raison des atermoiements du gouvernement israélien sur les négociations, Donald Trump a promis un véritable «enfer» si les détenus n'étaient pas libérés samedi.
Donald Trump a qualifié le 10 février de «terrible» la menace du Hamas de reporter la prochaine libération d'otages, promettant un véritable «enfer» si ceux-ci n'étaient pas «tous ramenés avant samedi midi».
Pour le président américain, Israël devrait «annuler» l'accord de cessez-le-feu avec le mouvement palestinien si cette date limite est dépassée. «En ce qui me concerne, si tous les otages ne sont pas ramenés d'ici samedi midi — je pense que c'est une date convenable — je dirais : "annulez-le et rien ne va plus, qu'un véritable enfer se déchaîne"», a-t-il déclaré à la presse depuis la Maison Blanche.
Renforts envoyés à Gaza
Benjamin Netanyahou ne semble pas pressé de lancer la seconde phase de l'accord de cessez-le-feu prévu pour la fin du mois de février. Pour négocier cette étape majeure, le Premier ministre a envoyé le 9 février, avec six jours de retard, une équipe de négociateurs au Qatar, excluant les chefs du Mossad (renseignement extérieur) et du Shin Beth (renseignement intérieur), David Barnea et Ronen Bar.
Face à ces atermoiements, le Hamas a annoncé lundi un report de la prochaine libération d’otages prévue pour le 15 février, en attendant qu’Israël «s’acquitte de ses obligations». En réponse, le ministre de la Défense Israël Katz a indiqué que l’armée avait reçu l’ordre «de se préparer à tous les scénarios». «Après évaluation de la situation (...) il a été décidé de renforcer fortement la zone avec des troupes supplémentaires pour des missions défensives», a également indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.
De surcroît, une partie du gouvernement de Netanyahou a dénoncé la trêve et se prononce pour la poursuite de la guerre dans la bande de Gaza.
Washington ne facilite pas les choses. D'un côté, les États-Unis semblent d'accord qu'il faut éviter une reprise des hostilités et garantir la libération de tous les otages. De l'autre, les récentes déclarations de Donald Trump, suggérant l'expulsion des Palestiniens afin de reconstruire Gaza et d'en faire une destination luxueuse comparable à la Côte d'Azur, compliquent les discussions en cours. Ces propos renforcent l'impression qu'il se rapproche des positions du Premier ministre israélien, ce qui pourrait affecter l'équilibre fragile et entraver les négociations pour la deuxième étape de la trêve.