Les forces de Damas se déploient dans la région kurde de Manbij
Les forces de Hayat Tahrir el-Cham (HTS) se sont déployées dans le nord de la Syrie, à Manbij. Depuis la chute de Bachar el-Assad, cette zone était le théâtre d'affrontements entre les milices pro-turques et les groupes kurdes.
Hayat Tahrir el-Cham (HTS) continue de vouloir prendre le contrôle de la totalité du territoire syrien. Après la prise des régions contrôlées par l'ancien gouvernement de Damas, les forces islamistes se déploient dans les régions kurdes, notamment à Manbij, mettant en échec le projet de la Turquie.
Depuis ce 26 janvier 2025, les forces de sécurité du gouvernement HTS de Damas sont déployées dans la ville de Manbij. Après sa prise, le 11 décembre 2024, par les supplétifs de la Turquie (ANS), le chaos y régnait. En effet, depuis la chute de Bachar el-Assad le 8 décembre dernier, les supplétifs d'Ankara regroupés autour de l'armée nationale syrienne ont avancé leurs pions dans le nord de la Syrie afin de lutter contre les forces kurdes des YPG et des FDS.
Echec de la stratégie turque
La population de la ville de Manbij exigeait de facto que le nouveau gouvernement de Damas prenne le contrôle de la localité. Les affrontements, les vols, les exactions se sont multipliés dans la zone.
Dans le nord de la Syrie, les combats entre milices pro-turques et forces kurdes ont fait au moins 37 morts le 8 janvier, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Parallèlement, le chef des Forces démocratiques syriennes affirme pourtant s'être mis d'accord avec le nouveau pouvoir à Damas pour ce dernier prenne le contrôle de la zone. Début janvier, le chef des forces de cette région autonome, Mazloum Abdi, a réaffirmé l'attachement des Forces démocratiques syriennes (FDS) à l'unité et à l'intégrité territoriale de la Syrie.
L'entrée, ce 26 janvier 2025, des forces de sécurité et de police relevant du gouvernement de Damas signe la réponse à cette détresse de la population locale depuis que les supplétifs de la Turquie gouvernaient la ville. L'arrivée à Manbij de ces forces de sécurité coïncide avec l'autre échec de la Turquie et de ses alliés au sol, malgré une couverture aérienne massive et le soutien de l'artillerie lourde turque depuis la frontière, dans leurs tentatives, récemment renouvelées, d'atteindre l'Euphrate.