Foreign Policy : l'OTAN pourrait offrir à l'Ukraine deux types de «garanties de sécurité»
Selon un haut responsable occidental, qui s'est confié au magazine américain Foreign Policy, le bloc militaire pourrait offrir à Kiev deux types de «garanties de sécurité» en cas d'accord de paix avec la Russie. L'une d'elle aboutirait à son intégration dans l'OTAN, l'autre serait une extension à l'Ukraine du fameux article 5 de son traité.
Le 22 janvier, le magazine Foreign Policy, citant un «haut responsable occidental», a évoqué deux types de «garanties de sécurité» que l'OTAN pourrait offrir à l'Ukraine dans le cadre d'un accord de paix avec la Russie.
Selon cette source, qui a requis l'anonymat, la première option consisterait en un engagement de l'OTAN à fournir à Kiev une aide «économique et militaire substantielle» pendant «des années» après un cessez-le-feu avec la Russie. Dans le cadre de ce plan, Kiev «pourrait être autorisé» à rejoindre l'OTAN.
La deuxième option serait l'extension à l'Ukraine des garanties offerte par le fameux article 5 du traité de l'Atlantique Nord, qui prévoit une assistance mutuelle des États membres en cas d’agression, «étendant de fait le parapluie nucléaire de l'Occident sur le pays et obligeant le reste de l'Europe, les États-Unis et le Canada à défendre l'Ukraine» relate Foreign Policy.
Des propositions qui pourraient ne pas faire consensus
Comme le précise l'interlocuteur du trimestriel américain, cette seconde option a peu de chances d'être approuvée, tant par la Russie que par l'OTAN elle-même, tandis que la première ne serait «fondamentalement qu'une continuation du statu quo».
«C’est le problème auquel Kiev est confronté depuis plus d’une décennie : il est difficile de garantir réellement la sécurité, tandis que les promesses insignifiantes sont faciles» a ajouté l'auteur de l'article, critique à l'égard de l'attitude des Occidentaux vis-à-vis de Kiev.
Le 22 janvier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réaffirmé qu'il n'était prêt à «avancer sur la voix diplomatique» que si les États-Unis octroyaient à Kiev des «garanties de sécurité fortes et irréversibles», comme il l'a déclaré à Bloomberg en marge du Forum économique mondial de Davos. Des garanties de sécurité pour l'Ukraine sur lesquelles la Russie est prête à discuter, a indiqué le 14 janvier le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Mi-juin, le président russe Vladimir Poutine avait posé plusieurs conditions préalables à l'ouverture de pourparlers de paix avec l'Ukraine : le retrait des troupes ukrainiennes des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que des régions de Zaporojié et de Kherson, et la renonciation par Kiev de rejoindre le bloc militaire occidental. En outre, toutes les sanctions imposées à la Russie devraient être levées.