L'armée israélienne continue ses opérations en Syrie et mène des frappes qui ont fait trois morts
L'armée israélienne annonce avoir confisqué plus de 3 300 armes en Syrie et continue ses opérations dans le Golan occupé. Un raid de Tsahal a fait trois morts, dont un civil. Il s'agit de la première attaque contre des forces armées du nouveau régime en place.
C'est un conflit qui ne fait pas l'actualité. Entre le changement politique au Liban, l'arrivée des islamistes en Syrie et le cessez-le-feu à Gaza, les opérations israéliennes sur le territoire syrien passent inaperçues. Pourtant, elles se poursuivent depuis plusieurs semaines.
«Plus de 3 300 armes ont été confisquées sur le territoire syrien jusqu’à présent», a annoncé le 15 janvier l'armée israélienne, qui précise: «Nos troupes poursuivent leur mission de défense de première ligne en Syrie pour assurer la sécurité des habitants israéliens». Tsahal affirme que «des chars, des missiles antichars, des lance-roquettes, des mortiers et du matériel d'observation des forces armées syriennes ont été confisqués».
Première frappe contre HTC
De son côté, le porte-parole arabophone de l'armée israélienne a également indiqué que «des services de reconnaissance de Tsahal ont surveillé plusieurs véhicules chargés d'armes et de munitions se déplaçant près de la zone tampon dans le sud de la Syrie, où un avion de l'armée de l'air a ouvert le feu près des véhicules pour les chasser alors qu'ils s'éloignaient de l'endroit».
Or, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) souligne que les frappes israéliennes ont fait trois morts côté syrien, dont un civil. L'ONG a rapporté qu'un «drone israélien» avait visé un convoi militaire dans la localité de Ghadir al-Boustane, près du Golan syrien occupé par Israël, tuant « deux membres de l'administration des opérations militaires », la nouvelle coalition islamiste, et un civil. Il s'agit de la première frappe israélienne contre des forces militaires du nouveau régime en place en Syrie.
Dès la chute du pouvoir de Bachar el-Assad le 8 décembre, Israël a envoyé des troupes dans la zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière de la partie de ce plateau occupée par Israël depuis la guerre de 1967 et annexée en 1981.
Depuis, Israël, qui considère les nouvelles autorités avec méfiance, a mené des centaines de frappes sur des sites militaires de l'ancien pouvoir en Syrie, affirmant vouloir empêcher que l'arsenal du gouvernement déchu ne tombe entre les mains des nouvelles forces.