Corée du Sud : le président par intérim à son tour destitué par le Parlement

Corée du Sud : le président par intérim à son tour destitué par le Parlement© YONHAP / EPA
Le président par intérim de la Corée du Sud Han Dok-soo
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Moins de deux semaines après la destitution du président Yoon Suk-yeol, le Parlement sud-coréen s'est prononcé ce 27 décembre en faveur de la destitution du président par intérim et Premier ministre Han Duck-soo. Celui-ci était accusé par l'opposition d'entraver l'enquête sur la tentative ratée de Yoon Suk-yeol d'imposer la loi martiale.

Le Parlement de la République de Corée a destitué, ce 27 décembre, le président par intérim Han Duck-soo. «L'Assemblée nationale a voté vendredi en faveur de la destitution du président par intérim Han Duck-soo, moins de deux semaines après qu'il eut succédé au président Yoon Suk-yeol, lui-même destitué à la suite de la tentative ratée d'imposer la loi martiale», a relaté l'agence de presse Yonhap.

Les 192 législateurs de ce parlement comptant 300 sièges, qui ont pris part à ce vote, se sont tous prononcés en faveur de cette destitution. Celle-ci marque, après la destitution inédite du président Yoon Suk-Yeol le 14 décembre, une nouvelle première dans l'histoire du pays à l'encontre d'un président par intérim, alimentant l'incertitude politique dans le pays.

De son côté, a rapporté l'agence, le chef du parti au pouvoir, Kweon Seon-dong, a estimé que le vote était invalide en raison du non-respect du quorum, à savoir les deux tiers des sièges. Toujours selon la même source, le président du Parlement Woo Won-shik, a quant à lui affirmé que «la Constitution définit que les deux tiers des sièges de l'Assemblée nationale sont nécessaires uniquement pour la destitution d'un président», or le vote visait le Premier ministre qui exerce de manière intérimaire les fonctions de président.

Le successeur de Han promet de «stabiliser les affaires de l'État»

La motion de destitution avait été présentée la veille par le principal parti d'opposition sud-coréen, le Parti démocrate, qui détient 170 sièges au Parlement. Celui-ci avait notamment accusé Han Duck-soo de ne pas vouloir pourvoir trois sièges actuellement vacants à la Cour constitutionnelle, chargée d'instruire le dossier sur les actions de Yoon Suk-yeol. Le 26 décembre, le Parlement a proposé trois candidats, mais Han Duck-soo avait réclamé un accord bipartisan sur les nominations.

Le vice-Premier ministre Choi Sang-mok, qui est également ministre des Finances, assume désormais la fonction de président par intérim de la Corée du Sud. Dans le texte de son discours, publié par son ministère, Choi a promis «un effort total pour stabiliser les affaires de l'État» et surmonter la crise politique actuelle.

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol avait été emporté le 14 décembre par la crise déclenchée par sa tentative d’imposer la loi martiale. 204 députés avaient voté en faveur de sa destitution, selon le résultat annoncé, deux cents voix étant alors nécessaires pour le destituer. Les 300 élus du Parlement sud-coréen étaient alors tous présents à l’occasion de ce scrutin.

Dans la nuit du 3 au 4 décembre, lors d'une allocution télévisée, Yoon Suk-yeol avait annoncé imposer la loi martiale afin de lutter contre ce qu'il avait alors qualifié d'«éléments pro-nord-coréens» et d'«éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes». Une première depuis plus de 40 ans. Le président avait finalement levé la loi martiale quelques heures plus tard, dans la foulée d’un vote des députés contre cette loi.

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