Israël déploie des troupes dans la zone tampon avec la Syrie
L'armée israélienne a déployé des troupes dans la zone tampon avec la Syrie. Elle a souligné que ses actions visaient exclusivement à protéger Israël et le plateau du Golan, sans interférer dans le conflit interne syrien. Cette action survient après que des rebelles syriens et l'opposition armée ont pris Damas et d'autres régions de la Syrie.
Les Forces de défense israéliennes (Tsahal) ont annoncé avoir déployé des troupes dans la zone tampon avec la Syrie afin de «garantir la sécurité d'Israël et du plateau du Golan». Cette mesure fait suite à l'offensive rapide des rebelles syriens et de l’opposition armée syrienne, qui ont pris le contrôle de zones significatives en Syrie, y compris la capitale, Damas. Dans un communiqué publié le 7 décembre, Tsahal a souligné que les troupes ne s'immisçaient pas dans les «événements internes» de la Syrie. «Les Forces de défense israéliennes continueront d'opérer aussi longtemps que nécessaire pour préserver la zone tampon et défendre Israël et ses civils», indique le communiqué. L'armée israélienne a déclaré plusieurs quartiers du Golan zone fermée. L'enseignement dans les écoles locales a été remplacé par un enseignement à distance.
Des chars israéliens ont apparemment pénétré dans la zone tampon près de Quneitra, à proximité du plateau du Golan, qui est sous occupation israélienne depuis la guerre des Six Jours en 1967. En 1981, le Parlement israélien (Knesset) a adopté une loi proclamant unilatéralement la souveraineté de l'État juif sur ce territoire. Par la résolution 497 du Conseil de sécurité des Nations unies, datée du 17 décembre 1981, l'annexion a été déclarée invalide. La zone tampon sépare les territoires contrôlés par Israël et par la Syrie dans la région du Golan, s'étendant sur environ 80 kilomètres du nord au sud et de 500 mètres à 10 kilomètres d'ouest en est. Elle abrite les Forces des Nations unies chargées de l'observation du désengagement, établies en 1974 en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
Israël frappe souvent la Syrie
Israël effectue souvent de frappes aériennes en Syrie, ciblant les passages frontaliers et les zones urbaines. Jérusalem-Ouest affirme que cela a pour but de perturber les activités militaires iraniennes dans la région.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a déclaré le 2 décembre que l'offensive djihadiste en cours en Syrie était coordonnée par les États-Unis et Israël. Selon le diplomate, ce n'est pas une coïncidence si les combattants ont attaqué le nord de la Syrie juste après qu'Israël a conclu un accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah.
La situation en Syrie continue d'évoluer rapidement alors que des groupes djihadistes, y compris Hayat Tahrir-al-Sham (interdit en Russie), et l’opposition armée renforcent leur contrôle sur des régions clés après leur entrée à Damas le 7 décembre et un coup d'État dans le pays.
Le 27 novembre, des formations du groupe terroriste Hayat Tahrir-al-Sham et leurs alliés ont lancé une vaste offensive contre les positions des forces gouvernementales. Dans la soirée du 7 décembre, les adversaires du président syrien Bachar al-Assad ont pris plusieurs grandes villes comme : Alep, Hama, Deir ez-Zor, Deraa et Homs. Le 8 décembre, des terroristes syriens sont entrés à Damas. Les unités de l'armée syrienne ont ensuite quitté la ville. Le chef du gouvernement syrien, Mohammad Ghazi al-Jalali, a exprimé sa volonté de transférer le pouvoir dans la République par des moyens pacifiques et d’organiser des élections libres dans le pays.