Corée du Sud : la destitution du président Yoon va être soumise au vote cette semaine

Corée du Sud : la destitution du président Yoon va être soumise au vote cette semaine© RIA Novosti
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol au sommet du G20 à New Delhi
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Ce 4 décembre, six partis d'opposition, dont le Parti démocrate, ont déposé à l'Assemblée nationale une motion de destitution à l'encontre du président Yoon Suk-yeol. Celui-ci avait déclaré la veille la loi martiale à la surprise générale.

Les partis d'opposition en Corée du Sud ont déposé à l'Assemblée nationale une motion de destitution du président Yoon Suk-yeol, a rapporté ce 4 décembre l'agence de presse Yonhap. 

La présentation du texte est prévue à minuit, dans la nuit du 4 au 5 décembre, et le vote lui-même pourrait avoir lieu le 6 ou le 7 décembre. Pour être adoptée, cette destitution doit recueillir 200 des 300 voix du Parlement, alors que les partis d'opposition ne disposent que de 192 sièges.

Un responsable du Parti démocrate, Park Chan-dae, a déclaré que la situation de la veille à Séoul montrait que Yoon «ne pouvait plus diriger l'État normalement», l'appelant «à démissionner immédiatement».

«Cet état d'urgence n'est qu'un coup d'État manqué, organisé par les forces pro-gouvernementales du président Yoon. Lorsque le soleil se lèvera, le président Yoon sera démis de ses fonctions et il sera considéré comme un véritable criminel coupable de trahison et de mutinerie militaire», a-t-il déclaré, cité par Yonhap.

La loi martiale a semé le chaos dans la capitale sud-coréenne

Le 3 décembre, lors d'une allocution télévisée, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a déclaré la loi martiale afin, selon lui, de «protéger» le pays des «forces communistes nord-coréennes» et d'«éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes».

Cette décision, a alors précisé l'agence Yonhap, a été annoncée après que le Parti Démocrate, principal parti de l'opposition, a adopté un programme budgétaire réduit en Commission parlementaire, et «soumis des motions de destitution contre un auditeur d'État et le procureur en chef».

Lee Jae-myung, le chef de l’opposition sud-coréenne, a qualifié cette mesure d’«illégale» et appelé la population à se rassembler devant le Parlement en signe de protestation.

Le bâtiment a lui-même été la scène d'un affrontement singulier entre l'armée, déployée sur place afin de faire respecter l'application de la loi martiale, et des membres du personnel parlementaire qui ont tenté d'empêcher les soldats d'entrer.

Environs six heures après avoir été décrétée par le président Yoon, la loi martiale a été levée suite à un vote unanime des députés présents au Parlement. «Nous allons lever la loi martiale en acceptant la demande de l'Assemblée nationale. Cependant, nous demandons à l'Assemblée nationale de cesser immédiatement les procédures de destitution répétées, les activités législatives et budgétaires qui paralysent le fonctionnement du pays», a déclaré le président.

D'après les médias locaux, la Cour suprême du pays a confirmé qu'elle examinerait la légalité de la déclaration de la loi martiale du président Yoon.

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