Israël : l’annexion de la Cisjordanie n’est pas «acquise», préviennent d'ex-conseillers de Trump

Israël : l’annexion de la Cisjordanie n’est pas «acquise», préviennent d'ex-conseillers de Trump© Sarah Silbiger
Le président Trump rencontre le Premier ministre israélien Netanyahou à la Maison Blanche
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D'après The Times of Israel, d'anciens conseillers de Donald Trump auraient prévenu des membres du gouvernement israélien que le futur président américain pourrait ne pas soutenir l'annexion de la Cisjordanie par Israël.

Des responsables de l'ancienne administration de Donald Trump, qui a remporté l'élection présidentielle américaine, ont averti les ministres israéliens de ne pas tenir pour acquis que le républicain soutiendra l'annexion de la Cisjordanie par Israël au cours de son nouveau mandat, a rapporté ce 12 novembre le Times of Israel, citant des sources.

Comme indiqué, cette information a été transmise «aux principaux ministres israéliens» avant même la victoire de Donald Trump. Ce qui, souligne le média en ligne, ne semble pas avoir «découragé» certains membres du cabinet de Benjamin Netanyahou. La veille de la parution de cet article, le 11 novembre, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré lors d'un discours à la Knesset que 2025 serait «l'année de la souveraineté» pour Israël «en Judée et Samarie» (le nom israélien de la Cisjordanie).

«Je ne doute pas que le président Trump, qui a fait preuve de courage et de détermination dans ses décisions au cours de son premier mandat, soutiendra l'État d'Israël dans cette entreprise», a-t-il affirmé. Fin 2017, lors de son précédent mandat, Donald Trump avait reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël, et y avait transféré l'ambassade américaine depuis Tel-Aviv.

Smotrich n'est pas le seul, au sein du gouvernement israélien, à s'être prononcé en faveur d'une annexion de la Cisjordanie. Le 6 novembre, dans la foulée de la victoire de Trump, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, avait lancé lors d'une session plénière de la Knesset qu'il était «temps pour la souveraineté».

Un responsable israélien a déclaré au Times of Israel que lors de réunions avec des ministres israéliens, d'anciens conseillers de Donald Trump n'ont pas exclu qu'il puisse soutenir l'action israélienne, mais que cela ne devait pas être considéré comme une «conclusion acquise».

L'accord du siècle

Au cours de son premier mandat, Trump avait proposé un plan de paix au conflit israélo-palestinien, présenté comme «l'accord du siècle».

Ce plan reconnaissait Jérusalem comme la capitale une et indivisible d'Israël, ouvrait la porte à l'annexion par Israël des territoires palestiniens de Cisjordanie et étendait sa souveraineté à la vallée du Jourdain. Il proposait la création d'un État palestinien, démilitarisé n'ayant aucun contrôle sur ses frontières et son espace aérien. Selon ce plan, le village d'Abou Dis, dans la banlieue est de Jérusalem, était proposé comme future capitale de cet état palestinien.

Les Palestiniens et un certain nombre de pays ont rejeté ce plan, estimant qu'il niait les droits des Palestiniens sur les territoires stipulés par les résolutions de l'ONU. «Jérusalem n’est pas à vendre», avait protesté le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, insistant sur la reconnaissance d'un État palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

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