Des soldats de la Finul et des militaires libanais blessés dans des frappes israéliennes
Deux frappes de drones israéliens ont visé un véhicule à Saïda, au sud de Beyrouth, tuant trois étudiants et blessant trois soldats libanais ainsi que des Casques bleus de la Finul. Le ministère libanais des Affaires étrangères a condamné cette attaque et appelé «la communauté internationale à tenir Israël pour responsable».
Ce n'est pas la première fois qu'un tel incident se produit. Depuis le début du conflit entre le Hezbollah et l'armée israélienne, plusieurs soldats de la Finul ont été blessés et des dizaines de militaires libanais ont été tués.
Deux frappes de drones israéliens ciblées ont visé le 7 novembre deux véhicules à Saïda et Jamhour-Louaizé, faisant quatre morts et des blessés, dont des soldats libanais et des Casques bleus de la Force intérimaire de l’ONU au Liban (Finul).
La frappe effectuée au niveau d’un barrage au nord de Saïda a fait trois victimes, selon le ministère de la Santé. Originaires du sud de Saïda, deux sœurs et leur frère rentraient de Beyrouth après un examen à l’université, a rapporté L'Orient-Le Jour. Les victimes ont été identifiées comme étant Alaa, Malak et Hussein Choumar. Par ailleurs, une femme a été tuée par une frappe visant sa voiture sur l'autoroute, près de Jamhour-Louaizé.
Le Liban appelle la communauté internationale «à tenir Israël pour responsable»
De son côté, l’armée libanaise a annoncé que trois soldats qui se trouvaient au barrage routier ont été blessés. La Malaisie a annoncé que six de ses soldats de la paix servant sous l'égide des Nations unies avaient été blessés par une explosion. La Finul a de son côté affirmé que cinq de ses membres, qui se trouvaient dans un bus passant près du barrage, ont été blessés « et soignés par la Croix rouge libanaise sur place».
«Nous rappelons à tous les acteurs leur obligation d’éviter les actions qui mettent en danger les soldats de la paix ou les civils. Les différends doivent être résolus sur la table des négociations, et non par la violence », a indiqué la Finul dans un communiqué.
De son côté, le ministère libanais des Affaires étrangères a condamné cette attaque et appelé «la communauté internationale à condamner et à tenir Israël pour responsable», tout en soulignant «l'engagement du Liban en faveur de la résolution 1701 et la nécessité de sa mise en œuvre intégrale pour assurer la protection de la Finul, de l'armée et des civils et pour parvenir à une sécurité durable dans la région».
Depuis le début du conflit entre le Hezbollah et l'armée israélienne, de nombreux soldats de la Finul ont été blessés par des frappes israéliennes. L'Etat hébreu indiquait que les tirs n'étaient pas intentionnels, mais que des membres du mouvement chiite libanais se cachait non loin des casernes de la mission onusienne.