Brésil : au nom de la «lutte contre la désinformation», la justice confirme le blocage du réseau social X

Brésil : au nom de la «lutte contre la désinformation», la justice confirme le blocage du réseau social X© Eraldo Peres Source: AP
Une publicité du média Valor montre une photo d'Elon Musk dans un centre commercial de Brasilia, le 2 septembre 2024. Le panneau indique la création par X d'un compte divulguant des décisions confidentielles de la Cour suprême.
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La Cour suprême du Brésil a confirmé le 2 septembre la suspension du réseau social X sur son territoire, arguant le refus de l’entreprise américaine de se conformer à des réquisitions judiciaires. Une décision qui a entraîné de vives réactions dans le pays et sur le réseau social américain.

«Ce tyran maléfique est une honte pour les juges» : tel est le tweet lapidaire publié par le patron de X (ex-Twitter) Elon Musk ce 3 septembre, au lendemain de la confirmation par la Cour suprême brésilienne de la suspension de son réseau social dans le pays.

Dans son message, l’homme d’affaires américain prend à partie le juge brésilien Alexandre de Moraes, figure de la lutte contre la désinformation au Brésil, en première ligne dans cette procédure lancée contre X. L’entreprise de San Francisco se voit reprochée d'ignorer les demandes de la justice brésilienne, notamment celle de nommer un représentant légal au Brésil.

Alexandre de Moraes en croisade contre Elon Musk

En suspendant X, la Cour suprême du Brésil prive le réseau social d’environ 22 millions d’utilisateurs. Le blocage de la plate-forme a débuté le 31 août, sur décision d'Alexandre de Moraes, juge au Tribunal fédéral suprême brésilien. Une décision radicale, confirmée le 2 septembre par cinq magistrats de la Cour suprême.

«Elon Musk a démontré son manque total de respect pour la souveraineté brésilienne et, en particulier, pour le pouvoir judiciaire, en se positionnant comme une véritable entité supranationale, immunisée contre les lois de chaque pays», a dénoncé Alexandre de Moraes, ancien ministre de la Justice de l’actuel président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva.

Deux jours avant l’interdiction de X dans le pays, le président Lula avait affiché et épinglé ses autres adresses de réseaux sociaux sur son mur. En réponse à cette décision de la justice brésilienne, la plateforme américaine a créé un compte intitulé Alexandre Files, censé «révéler les directives illégales données à X par Alexandre de Moraes». Depuis le 31 août, ce compte a publié des messages dans lesquels sont brocardés des «ordres illégaux» du juge brésilien.

Initiative parlementaire et manifestation

Dans un pays marqué par une élection présidentielle de 2022 agitée entre les candidats Boslonaro et Lula, cette décision n'a pas manqué de faire polémique. Une manifestation est prévue le 7 septembre, jour où le pays célèbre son indépendance. Une initiative saluée par le patron de X.

Une pétition lancée sur la plateforme change.org, en faveur d'une destitution du juge brésilien, a déjà été signée par plus d’1,3 million de personnes. Même son de cloche du côté du Parlement du pays, où 146 députés brésiliens, sur les 513 que compte l'institution, ont signé un texte en faveur de la destitution du juge Moraes.

En France, des personnalités souverainistes ont apporté leur soutien à Elon Musk, à l’image de Florian Philippot et François Asselineau.

Alors que X est désormais bloqué dans le pays, de nombreux internautes se tournent vers des VPN, des réseaux privés virtuels qui permettent d’accéder à des sites interdits dans le pays.

Une utilisation qui n’est pas sans risques puisque le juge Alexandre de Moraes a déclaré que toute personne ou entreprise qui tenterait d’accéder à la plateforme via un VPN encourait une amende quotidienne de 50 000 Real, soit environ 8 100 euros.

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