Saoulé par le wokisme, le whiskey Jack Daniel's abandonne sa politique pro-LGBT

La célèbre marque de whiskey américaine Jack Daniel’s a annoncé le 21 août renoncer à sa politique d’inclusion dite «woke». Le fabricant faisait face à une menace de boycott émanant des milieux conservateurs américains.

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Jack Daniel’s a décidé de faire «évoluer sa stratégie en matière de diversité et d’inclusion». C’est la porte-parole de la célèbre marque de wiskey basée dans l’État du Tennessee, Elizabeth Conway, qui a expliqué, dans un entretien accordé au Daily Mail le 22 août, le revirement de l’enseigne vis-à-vis des politiques d’inclusion et de diversité dites «woke».

Après la célèbre marque de moto Harley-Davidson, c’est une nouvelle enseigne phare de l’industrie commerciale étasunienne qui cède face aux pressions des conservateurs, qui avaient pris la marque pour cible depuis plusieurs mois.

Dans son entretien paru le 22 août, Elizabeth Conway a justifié le désengagement de la marque Jack Daniel’s, affirmant que le monde avait évolué. «Notre activité a changé et le paysage juridique et externe a changé de manière spectaculaire, en particulier aux États-Unis», a-t-elle souligné. Un changement de cap aussi étonnant que soudain qui s’est matérialisé notamment par la suppression de la page web dédiée aux politiques dites «woke» sur son site internet.

Finies les formations en entreprise sur la «tolérance» LGBT et diversitaire

Jack Daniel’s va également réduire ses règles de diversité pour les fournisseurs et n’organisera plus de formations en entreprise axées sur «l’éveil» («woke» en anglais), c’est-à-dire des formations faisant la promotion de la «tolérance» LGBT et diversitaire.

Au cours des dernières années, le distillateur de wiskey avait ainsi développé une politique interne favorable à ces thématiques mais aussi intégré ce modèle à sa publicité, ce qui avait provoqué la colère de certains clients sur les réseaux sociaux, notamment lorsque la marque avait eu recours à des individus «transgenres» pour faire sa publicité.

L’entreprise avait pris ce virage marketing et managérial en 2020 après les manifestations du mouvement Black Lives Matter.

Une victoire des conservateurs américains

Une large mobilisation des milieux conservateurs semble avoir fait plier la marque. Robby Starbuck, un internaute suivi par un demi-million de personnes, s’est ainsi félicité : «Je suis heureux que nous ayons pu les motiver à mettre fin à leur état d'esprit éveillé.» Avec d’autres «influenceurs», il avait appelé au boycott de la marque. Dans un message posté sur le réseau social X (ex-Twitter), il a publié le courrier envoyé par Jack Daniel’s à ses salariés dans lequel l’entreprise annonçait mettre fin à ses activités «woke». Robby Starbuck n’entend pas en rester là, affirmant : «Nous forçons désormais des organisations de plusieurs milliards de dollars à modifier leurs politiques […] simplement par peur d'être la prochaine entreprise que nous dénonçons.» Et d’exulter : «Nous sommes en train de gagner et, un par un, nous ramènerons la raison dans le monde des affaires américain.»

Avant la marque de wiskey, c’est le constructeur de moto Harley Davidson qui avait annoncé le 19 août renoncer à son adhésion à la «chambre de commerce LGBTQIA+» de l’État du Wisconsin.

Les lignes semblent bouger sur les questions dites «woke» aux États-Unis et dans le monde. En début de semaine, Donald Trump a proposé un poste de conseiller ou de membre du cabinet au patron de X et Tesla Elon Musk, réputé très hostile à cette mouvance.

Le même jour, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret pour fournir une aide aux étrangers rejetant l’idéologie contraire aux valeurs traditionnelles imposées par leurs pays d’origine.