Combats à l'est de la Syrie entre les forces kurdes soutenues par Washington et les milices iraniennes

Combats à l'est de la Syrie entre les forces kurdes soutenues par Washington et les milices iraniennes© Associated Press
Rassemblement d'une milice pro-iranienne dans les rues de Bagdad (image d'illustration).
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Depuis plusieurs jours, des affrontements ont lieu entre les Forces kurdes, aidées par les États-Unis, et les milices iraniennes à l'est de la Syrie. Le 11 août, plusieurs combattants soutenus par Téhéran ont été tués. Les soldats américains restent présents dans les zones pétrolifères syriennes.

C'est un conflit qui passe sous les radars. Depuis plusieurs jours, les Forces démocratiques syriennes (FDS), majoritairement kurdes et soutenues par les Américains et les groupes pro-iraniens s'affrontent dans l'est du pays. 

Selon le média libanais Al-Mayadeen, une frappe de drone a tué six combattants pro-iraniens dans la province de Deir ez-Zor, à l'est de la Syrie, le 11 août. Une information également confirmée par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), source controversée basée à Londres, qui a indiqué qu'une frappe sur des positions des milices pro-iraniennes avait fait plusieurs morts. 

De surcroît, «des groupes des FDS se sont infiltrés dans le village d’Al-Bulil, dans les zones contrôlées par les milices iraniennes, et ont affronté des membres d’un poste militaire des groupes locaux soutenus par l’Iran». Le 11 août, des combats ont également eu lieu «dans les villages d’Al-Kashmah et d’Al-Duweir près de la ville d’Al-Bokamal, dans les zones contrôlées par les milices iraniennes dans la campagne orientale de Deir ez-Zor, près de l’artère syrienne sur la route Téhéran-Beyrouth». Les combats «ont abouti à l’exécution de sept membres des groupes par les forces assaillantes».

Les Kurdes redoutent un rapprochement entre Damas et Ankara

Les groupes kurdes soutenus par les forces américaines encore présentes sur le territoire syrien ont également mené un «siège des villes d'Al-Hasakah et de Qamichli». 

Les combats ont débuté le 7 août dernier. Les milices pro-iraniennes ont lancé une offensive sur la ville de Deir ez-Zor qui marque la frontière entre les forces syriennes de Bachar el-Assad et les forces kurdes épaulées par Washington. Les Américains, présents illégalement dans le pays, sont notamment situés dans les régions pétrolifères syriennes, à l'instar du champ pétrolier d'Al-Omar le plus grand de Syrie, et du champ gazier de Conoco et empêchent de facto Damas de récupérer ses propres puits de pétrole. 

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, onze civils ont été tués «dans un bombardement intensif dans la nuit de jeudi à vendredi sur le village d'al-Dahla depuis les zones où sont basés des groupes locaux pro-iraniens». Les FDS ont accusé les troupes syriennes d'avoir commis «un massacre».

Le Kremlin pourrait jouer un rôle entre Erdogan et el-Assad

Les Kurdes de Syrie redoutent un rapprochement entre Damas et Ankara qui se ferait certainement à leurs dépens. Erdogan a en effet indiqué qu'il n'était pas contre une rencontre avec son homologue syrien. Bachar el-Assad a fait savoir qu'un rapprochement avec la Turquie était notamment conditionné au retrait des forces turques présentes dans le nord de la Syrie. Une rencontre qui pourrait avoir lieu à Moscou, sous les auspices du Kremlin.

Les combats entre les milices iraniennes et les forces kurdes interviennent sur fond de tension régionale grandissante entre l'Iran et ses alliés d'une part, et Israël, soutenu par Washington, de l'autre. L'Iran et le Hezbollah ont promis de riposter aux assassinats du chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh et du chef militaire du Hezbollah libanais Fouad Chokor, imputés à Israël.

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