Irak : des militaires américains blessés après des tirs de roquettes sur une base
Cinq militaires américains ont été blessés, dont un grièvement, suite à deux tirs de roquettes Katioucha contre la base aérienne d'Al-Assad, dans l'ouest de l'Irak. Le 30 juillet, l'armée américaine avait ciblé les Hachd el-Chaabi, tuant quatre miliciens.
Alors que la crainte d'une embrasement régional monte au Proche-Orient, des tirs de roquettes ont ciblé la base aérienne américaine d'Al-Assad, dans l'ouest de l'Irak, blessant plusieurs soldats.
Selon des informations de Reuters, citant des responsables américains, «au moins cinq militaires américains ont été blessés [le 5 août] dans une attaque contre une base militaire en Irak», l'une des personnes touchées étant grièvement blessée. Al-Assad a été ciblée notamment par deux roquettes Katioucha, précise l'article.
Cette attaque marque «une escalade dangereuse», ont estimé le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, selon un communiqué du Pentagone.
Cette attaque en Irak intervient dans un contexte de tensions exacerbé après les assassinats fin juillet de Fouad Chokor, haut commandant militaire du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth et d'Ismaël Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, dans la capitale iranienne. L'Iran et la milice chiite libanaise ont promis de se venger.
«Il est du devoir du gouvernement irakien de défendre le pays et de se protéger contre l’agression américaine»
Dans la soirée du 30 juillet, l'armée américaine avait mené une frappe au sud de Bagdad, tuant sur une des bases de l’ancienne milice pro-iranienne du Hachd Al-Chaabi quatre de ses membres. Au lendemain de cette attaque, le 31 juillet, le leader du mouvement Al-Nujaba, principale milice irakienne, Mahdi Al-Kaabi avait déclaré à l'agence de presse Shafaq que «cibler les forces de mobilisation populaire» était «une agression contre l'État et le gouvernement irakien». «Il est du devoir du gouvernement irakien de défendre le pays et de se protéger contre l’agression américaine», avait-il ajouté.
«Il n'y a pas de trêve entre les factions islamiques irakiennes et l'Amérique», avant encore déclaré le leader de la milice, soulignant qu'il y avait «une trêve entre la résistance islamique irakienne et le gouvernement irakien pour lui donner l'occasion de négocier diplomatiquement avec l'Amérique et de faire pression sur lui pour qu'il se retire d'Irak».
Depuis plusieurs mois, les milices irakiennes avaient cessé leurs opérations contre les bases américaines en Syrie et en Irak et s'étaient focalisées sur des attaques sur les villes israéliennes en soutien au Hamas à Gaza.
Le Premier ministre irakien avait donné le 27 janvier dernier le coup d'envoi du «premier round» de discussions avec Washington portant sur l'avenir de la coalition antidjihadistes, Bagdad espérant une «réduction progressive» des soldats étrangers sur son sol.