Un rapport de Human Rights Watch sur le 7 octobre provoque l'ire du Hamas
Le Hamas a fustigé le rapport de l'ONG Human Rights Watch publié ce 17 juillet. Le mouvement islamique gazaoui le qualifie de «propagande israélienne». Ce document de 236 pages retrace les événements du 7 octobre, faisant état de nombreux crimes commis par les groupes palestiniens.
Le rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW) publié ce 17 juillet, intitulé «Je ne peux pas effacer tout le sang de mon esprit», n'est pas bien passé auprès du mouvement islamiste gazaoui.
Dans un communiqué paru peu de temps après la publication du dossier de l'organisation, le Hamas a déploré un rapport adoptant «l'intégralité du récit israélien», s'éloignant «de la méthode de recherche scientifique et d’une position juridique neutre» et ressemblant «davantage à un document de propagande israélienne».
Le mouvement islamiste gazaoui a accusé HRW de justifier «les crimes de l'occupation» et de porter atteinte à la réputation du Hamas et à celle du peuple palestinien. Il a ainsi appelé l'ONG à retirer ce dossier et à présenter ses excuses.
815 civils tués lors de l'attaque du 7 octobre, selon Human Rights Watch
Le rapport de plus de 236 pages relate les événements du 7 octobre en se basant sur de nombreux témoignages de personnes ayant subi l'assaut des combattants du Hamas. L'ONG détaille notamment les «attaques délibérées et aveugles contre des civils et des biens civils, des meurtres intentionnels de personnes détenues, des traitements cruels et inhumains, des violences sexuelles et sexistes, des mutilations et vol de dépouilles, l’utilisation de boucliers humains ainsi que des actes de pillage et de saccage».
HRW précise également que le Hamas n'est pas le seul groupe à avoir participé aux événements du 7 octobre, et pointe du doigt également la responsabilité du Jihad islamique, autre groupe influent à Gaza et affilié à l'Iran.
L’ONG souligne également «la nature incroyablement planifiée et coordonnée» de l’attaque contre les villes, les kibboutz et les bases militaires dans le territoire israélien entourant Gaza, qui a causé la mort de 815 civils. De surcroît, le rapport a également identifié des «crimes contre l'humanité» comme «le meurtre planifié de civils et la prise d'otages».
Au total, l'opération du Hamas «Déluge d'Al-Aqsa» a entraîné la mort de 1 195 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 42 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas en lançant des raids quotidiens sur l'enclave gazaouie et en intervenant directement au sol depuis le 27 octobre dernier. La réponse israélienne a dévasté la bande de Gaza et fait jusqu'à présent plus de 38 700 morts, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé de Gaza affilié au Hamas.