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Des heurts sur fond de construction d'une barrière à la frontière gréco-macédonienne (PHOTOS)

Alors que les autorités macédoniennes ont entrepris l'érection d'une barrière à la frontière avec la Grèce, des heurts ont opposé la police et les migrants qui souhaitent remonter par la Macédoine.

Des heurts ont opposé, ce samedi, des policiers macédoniens et des migrants qui tentent de rentrer en Europe, à la frontière entre le pays et la Grèce. Ces heurts, qui ont fait quatre blessés parmi les policiers ont lieu alors que la Macédoine a commencé à construire, ce samedi, une clôture pour mieux contrôler l'afflux de réfugiés.

Selon les éléments livrés par les autorités macédoniennes, mes policiers ont été atteints par des jets de pierres venant «très probablement» de migrants massés du côté grec de la frontière, selon des médias locaux. L'agence de presse grecque ANA a indiqué que la police avait répondu par des tirs de grenades assourdissantes.

Dans un communiqué publié à la suite des attentats du 13 novembre à Paris, la Macédoine avait affirmé que l'armée envisageait, comme d'autres pays, la construction d'une barrière pour contrôler l'afflux de migrants, sans fermer la frontière. La longueur de cette clôture n'est pas encore connue, mais un photographe de l'AFP a indiqué que l'armée utilisait des équipements lourds pour ériger cette barrière de 2,5 mètres de haut des deux côtés d'un passage illégal, près de la ville frontalière de Gevgelija.

Depuis le mois de février, la Macédoine a commencé à filtrer les migrants par nationalité, autorisant uniquement ceux venant de pays en conflit, comme la Syrie, l'Afghanistan et l'Irak, à poursuivre leur route vers l'Europe occidentale. En revanche, de nombreux migrants (des Iraniens, des Somaliens, des Pakistanais et des Bangladais) se retrouvent bloqués à la frontière, du côté grec, et ne peuvent avancer vers le nord de l’Europe, prisé des réfugiés et migrants.

Jeudi déjà, 200 migrants avaient tenté jeudi de forcer le passage de la Grèce vers la Macédoine en abattant des barbelés aux abords du poste frontière d'Idomeni et en bombardant la police macédonienne de pierres et de détritus.

Par ailleurs, un migrant à la nationalité encore inconnue a été grièvement blessé par électrocution en touchant des câbles alors qu'il était monté sur le toit d'un wagon samedi à la gare d'Idomeni, du côté grec de la frontière, a déclaré la police.