Proche-Orient : plusieurs positions de Tsahal visées par le Hezbollah
Après avoir perdu trois nouveaux combattants lors d'une frappe israélienne le 8 mars, le Hezbollah a annoncé avoir ciblé plusieurs positions de l’armée israélienne. Depuis le 8 octobre, 238 miliciens chiites ont été tués.
Alors que le conflit au Moyen-Orient est entré dans son sixième mois, les combats se poursuivent entre le Hezbollah et l'armée israélienne. Au lendemain de la perte de trois de ses membres, la milice chiite a annoncé avoir ciblé plusieurs positions de Tsahal.
Dans un bref communiqué, le Hezbollah a revendiqué dans la matinée du 9 mars avoir ciblé «l’emplacement d’Al-Baghdadi avec un missile Burkan», un missile de type scud pouvant transporter une charge utile allant jusqu'à 500 kg.
La milice chiite affirme également avoir frappé plusieurs positions de Tsahal à l’aide de roquettes de type katioucha, à l'instar d'«un rassemblement de soldats et de véhicules ennemis israéliens à l'est du site d'Al-Samaqa», «Ruwaisat al-Alam dans les collines libanaises occupées de Kfarchouba», «un déploiement de soldats ennemis israéliens à proximité du site de Raheb» ou encore «les positions d'artillerie ennemie à Dishon».
230 combattants du Hezbollah tués en six mois
Le 8 mars, le Hezbollah a annoncé la mort de trois de ses combattants, Hadi Hijazi, Fadel Kaour et Ali Amine Marji, lors d'une frappe israélienne sur Baraachit au Sud-Liban. Selon le décompte du grand quotidien libanais L'Orient-le Jour, depuis le 8 octobre le parti chiite a perdu 238 miliciens face à Israël.
Depuis cette date, les tensions entre Tsahal et le Hezbollah ne cessent de s'accentuer, faisant planer la menace d'une intervention au sol des forces israéliennes. Escarmouches, frappes de missiles et de drones se succèdent depuis la brusque escalade du conflit entre le Hamas et l’État hébreu à Gaza. Alors que les raids de Tsahal se limitaient majoritairement à un zone de cinq kilomètres de profondeur à la frontière, l'aviation israélienne a progressivement étendu ses frappes vers les villes de Baalbeck, Saïda ou encore Nabatiyé, situées bien plus au nord. Le 4 mars, le Hezbollah a annoncé avoir déjoué deux tentatives d’infiltration nocturne de l'armée israélienne au Sud-Liban.
Aux États-Unis, rapportait CNN fin février, l’inquiétude grandirait quant à une possible intervention terrestre israélienne au Liban contre le Hezbollah si les négociations ne devaient pas déboucher sur un retrait du mouvement chiite de la frontière.