Le Hezbollah tire une pluie de roquettes sur Israël après la mort de trois personnes au Sud-Liban

En réponse à la mort de trois civils dans un bombardement israélien sur le village de Houla au Sud-Liban, le Hezbollah a lancé une série de missiles en direction de Kfar Blum dans la soirée du 5 mars. Israël a actionné son dôme de fer.

Le Hezbollah a procédé à une série de frappes de katioucha sur le nord d'Israël. Selon un communiqué publié par le média Al-Manar, le parti chiite libanais a annoncé avoir envoyé dans la soirée du 5 mars des «dizaines de missiles Katioucha» en direction de Kfar Blum, localité israélienne située à six kilomètres au sud-est de Kiryat Shmona, à 20h10.

Cette frappe a été menée sur un «bâtiment» et a causé des «victimes», a-t-il revendiqué. Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent d'ailleurs le système du Dôme de fer en alerte pour intercepter les roquettes du Parti de Dieu.

Des espions dans la banlieue sud de Beyrouth ?

La milice chiite a également déclaré avoir ciblé «un déploiement de soldats ennemis israéliens derrière la position d'Al-Baghdadi», «le site de Ruwaisat Al-Alam dans les collines libanaises occupées de Kafr Shuba». 

Ces frappes du parti chiite libanais interviennent quelques heures après le bombardement du village de Houla au sud du Liban qui a fait trois victimes civiles. Les défunts sont un couple marié, Hassan Ali Kassem et Roueida Moustapha, et leur fils de 25 ans, Hassan Ali, ont confirmé un correspondant de L'Orient-Le Jour ainsi que des sources locales. 

Le conflit entre le Hezbollah et l'armée israélienne se joue également sur le terrain des renseignements. D'après un article de L'Orient-Le Jour, plusieurs ressortissants ont été suspectés dans la banlieue sud de Beyrouth, fief de la milice chiite. Des Néerlandais munis de passeports diplomatiques ont été arrêtés à Haret Hreik, quartier général de l'organisation pro-iranienne. De surcroît, un Espagnol a été saisi par le mouvement chiite et remis à l'armée libanaise après avoir pris des photos dans certaines ruelles du sud de la capitale. 

Le Hezbollah est en effet sur ses gardes après l'assassinat en janvier dernier de Wissam Tawil, un haut dirigeant des forces al-Radwane. L'homme a été tué par une bombe placée sous sa voiture et non par un missile. À ce propos, Hassan Nasrallah avait ordonné à ses partisans de jeter leurs téléphones pour éviter la géolocalisation de certains combattants du parti. 

Depuis le 8 octobre, les tensions entre Tsahal et le Hezbollah ne cessent de s'accentuer, faisant planer la menace d'une intervention au sol d'Israël. Escarmouches, frappes de missiles et de drones se succèdent depuis l’éclatement du conflit entre le Hamas gazaoui et l’État hébreu. Alors que les raids de Tsahal se limitaient majoritairement à un rayon de cinq kilomètres à la frontière, depuis peu, l'aviation israélienne a étendu ses frappes vers Baalbeck, Saïda ou encore Nabatiyé. Dans la nuit du 3 au 4 mars, le Hezbollah dit avoir repoussé deux infiltrations terrestres de l'armée israélienne au Sud-Liban.