Irlande du Nord : les institutions redémarrent, avec une Première ministre républicaine

- Avec AFP

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Irlande du Nord : les institutions redémarrent, avec une Première ministre républicaine© Paul Faith Source: AFP
Les bâtiments du Parlement, siège de l'Assemblée d'Irlande du Nord, sur le domaine de Stormont à Belfast, en Irlande du Nord, le 13 mai 2022 (photo d’illustration).
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L'Irlande du Nord s'apprête à être dirigée pour la première fois par une Première ministre républicaine, Michelle O'Neill (Sinn Fein), avec le redémarrage ce 3 février des institutions de la province britannique après deux ans de paralysie liés aux conséquences du Brexit.

«C'est un jour historique», a souligné sur le réseau social X (anciennement Twitter) la dirigeante de 47 ans. «En tant que Première ministre pour tous, je suis déterminée à mener un changement positif pour chacun, et à travailler ensemble pour faire progresser notre société dans un esprit de respect, de coopération, et d'égalité», a-t-elle ajouté.

Le Parlement nord-irlandais de Stormont doit élire un président avant que la patronne du Sinn Fein nord-irlandais ne devienne officiellement le premièr chef du gouvernement de la province britannique favorable à l'unification de l'île. En vertu de la co-gouvernance issue des accords du Vendredi saint de 1998, qui ont mis fin à trois décennies de conflit sanglant, Michelle O'Neill aura à ses côtés un vice-Premier ministre unioniste.

Le gouvernement local, compétent dans des domaines comme le logement, la santé, l'emploi, l'agriculture et l'environnement sera ensuite constitué, alors que les affaires courantes étaient gérées par Londres depuis deux ans en raison du blocage qui suscitait une exaspération au sein de la population.

Le Sinn Fein était arrivé en tête des élections de mai 2022. Un basculement inédit pour cette formation qui était jadis la vitrine politique de l'IRA (Armée républicaine irlandaise).

Après des mois de négociations avec le gouvernement britannique, les unionistes du Democratic Unionist Party (DUP) ont annoncé leur décision cette semaine de mettre fin à leur boycott. Celui-ci entraînait la paralysie de l'Assemblée et de l'exécutif local, où le pouvoir est partagé entre les unionistes - attachés au maintien de l'Irlande du Nord dans le giron britannique - et les républicains.

Il y a deux ans jour pour jour, le parti unioniste avait annoncé qu'il se retirait des institutions locales pour protester contre les dispositions commerciales post-Brexit, dans lesquelles il dénonçait une menace sur la place de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni.

Un redémarrage sous le regard de Bruxelles

Dans la mise en œuvre du Brexit, l'une des principales difficultés consistait à trouver une solution qui évite le retour d'une frontière physique entre la République d'Irlande, membre de l'UE, et la province britannique, tout en protégeant l'intégrité du marché unique européen.

Une modification de ces dispositions négociée entre Londres et Bruxelles il y a un an, baptisée «cadre de Windsor» et allégeant les contrôles sur les marchandises, n'avait pas suffi à convaincre le DUP.

Mais le parti unioniste dirigé par Jeffrey Donaldson a fini par accepter cette semaine un accord avec le gouvernement britannique, estimant que ce texte offre suffisamment de garanties et qu'il supprime la frontière en mer d'Irlande qu'il dénonçait. Une décision qui ne fait toutefois pas l'unanimité au sein du parti et est conspuée par les unionistes durs.

L'accord est scruté à Bruxelles, qui a promis d'«analyser attentivement» le texte, surveillant tout changement fondamental des dispositions négociées avec Londres. Downing Street a fait valoir le 1er février que les mesures qui ont été annoncées sont «opérationnelles» et ne nécessitent pas de blanc-seing formel de Bruxelles.

Le Premier ministre irlandais Léo Varadkar s'était entretenu la veille avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et a affirmé que «personne à ce stade ne signale de drapeau rouge ou quoi que ce soit qui suscite chez nous de préoccupation majeure».

Le redémarrage des institutions nord-irlandaises va aussi permettre le déblocage par Londres d'une enveloppe de 3,3 milliards de livres sterling (environ 3,9 milliards d'euros) pour soutenir les services publics, qui ont récemment connu une grève d'une ampleur historique.

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