Tirs massifs de roquettes vers Israël : «Nous sommes en guerre», déclare Netanyahou
- Avec AFP
Le chef de la branche armée du Hamas a annoncé le 7 octobre le déclenchement d'une opération, «déluge d'Al-Aqsa» contre Israël, alors que des roquettes étaient tirées par centaines à partir de la bande de Gaza sur le territoire israélien.
La branche armée du Hamas palestinien a tiré des roquettes par centaines le 7 octobre au matin depuis la bande de Gaza, faisant au moins cinq morts en Israël selon le Times of Israël et mettant fin à une trêve globalement respectée depuis la fin d'une guerre de cinq jours entre Israël et ce territoire en mai dernier.
Les tirs de roquettes au départ de plusieurs endroits de la bande de Gaza ont commencé avant 6h30 et se sont poursuivis en début de matinée. L'armée israélienne a fait retentir des sirènes dans le sud et le centre du pays, invitant la population à rester près des abris.
«Nous sommes en guerre», a déclaré dans la matinée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, ajoutant avoir ordonné à Tsahal de nettoyer les villes où des «terroristes se sont infiltrés». Il a indiqué avoir appelé les réservistes et averti l’ennemi qu’il «paiera le prix» de cette attaque.
L’Ukraine, l’UE, la Grande-Bretagne et la France ont condamné l’attaque du Hamas, Emmanuel Macron fustigeant «les attaques terroristes du Hamas contre Israël». La Russie a de son côté appelé les parties à «la retenue» et au retour à la table des négociations, selon les termes employés par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a ensuite appelé «à un cessez-le-feu immédiat ».
Le Hezbollah libanais et l'ayatollah Khamenei, guide de la révolution iranienne, ont soutenu l'opération du Hamas contre Israël.
5 000 roquettes tirées, selon le Hamas
De son côté, la branche armée du Hamas, mouvement islamiste armé qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, a annoncé avoir déclenché l'opération «déluge d'Al-Aqsa» contre Israël et lancé plus de 5 000 roquettes.
«Nous avons décidé de mettre fin à tous les crimes de l'occupation [Israël]», a déclaré la branche armée des Brigades d'Al-Aqsa. L'armée israélienne a déclaré que le Hamas était à l'origine d'une «attaque combinée, comprenant des tirs de roquettes et des infiltrations de terroristes en territoire israélien depuis la bande de Gaza».
22 personnes tuées par balles en Israël, selon les secours
Une femme d'une soixantaine d'années a été tuée et 15 autres personnes ont été blessées dans le sud d'Israël, a annoncé le 7 octobre au matin le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge. Vingt-deux personnes ont été tuées par balles en Israël depuis le début de l'offensive, ont ensuite indiqué les services de secours israéliens, dans un communiqué en début d'après-midi.
Par deux fois dans la matinée, les sirènes ont retenti jusqu'à Jérusalem, où un journaliste de l'AFP a vu deux roquettes interceptées dans le ciel. Plusieurs explosions y étaient entendues vers 9h. Une roquette est tombée sur la ville de Yavne, au sud de Tel-Aviv, où un homme a été légèrement blessé par des éclats, selon le Magen David Adom.
L’AFP a indiqué dans l’après-midi avoir vu neuf corps dans une morgue de Gaza, à la suite de ripostes israéliennes.
En mai, Israël avait lancé une offensive contre le Jihad islamique palestinien dans la bande de Gaza, déclenchant une guerre de cinq jours entre l'armée israélienne, le Jihad islamique et d'autres groupes armés de ce territoire ayant coûté la vie à 34 Palestiniens et une Israélienne.
Plus d'un millier de roquettes avaient été tirées de la bande de Gaza vers Israël, pour la plupart interceptées par le système de défense antiaérienne israélien. Israël avait de son côté multiplié les frappes aériennes sur le petit territoire.
Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, était resté à l'écart de ce conflit. Israël impose un strict blocus à la bande de Gaza depuis que le Hamas en a pris le contrôle.
Depuis le début de l'année, les violences liées au conflit israélo-palestinien se sont multipliées et ont coûté la vie à au moins 247 Palestiniens, 33 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles. Ce bilan inclut, côté palestinien, des combattants et des civils, et côté israélien, en majorité des civils et trois membres de la minorité arabe.