Route maritime du Nord : un premier navire chinois rallie Kaliningrad depuis Shanghai
Le gouverneur de Kaliningrad a annoncé ce 6 octobre l'arrivée depuis la Chine d'un premier navire par la route maritime du Nord, reliant l'Asie à l'Europe via l'Arctique. Un axe que la Russie entend développer pour accroitre ses échanges commerciaux.
«Aujourd'hui, un premier navire est arrivé dans la région de Kaliningrad par la route maritime du Nord», a déclaré ce 6 octobre sur sa chaîne Telegram, le gouverneur de la région, Anton Alikhanov. Des photos diffusées par le responsable russe montrent un porte-conteneurs appelé le NEWNEW POLAR BEAR.
«Le navire a quitté Shanghai, s'est rendu à Arkhangelsk, maintenant à Baltiïsk», dans la région de Kaliningrad, relate Anton Alikhanov, précisant que la destination finale du paquebot est Saint-Pétersbourg.
«Moins cher et plus rapide» que par le canal de Suez
Les sociétés de transport envisagent de faire en sorte que cette route, appelée également Passage du Nord-Est, puisse être utilisée de manière permanente: «ce sera moins cher et plus rapide que via le canal de Suez», affirme le chef de la région.
Le développement de la route maritime du Nord, permettant de relier les océans Atlantique et Pacifique, en longeant le nord de la Russie et la Scandinavie est l'un des principaux enjeux pour la Russie, dans cette région polaire. Le développement de nouvelles voies commerciales, ainsi que des infrastructures portuaires dans l’Arctique, avait été mis en avant fin août par Vladimir Poutine, lors du Sommet des BRICS de Johannesbourg.
Un axe commercial appelé à fonctionner «toute l'année»
«Depuis les dernières années, le développement de l'Arctique et la préservation de ses ressources naturelles sont des priorités nationales», avait déclaré le président russe en juin, devant les participants de la seconde édition du forum-festival «Arctique : la glace s'est brisée», à Mourmansk.
En juillet 2022, à l'occasion de la Journée de la flotte russe, Vladimir Poutine avait signé une nouvelle doctrine visant à renforcer les positions russes dans l'Arctique, aussi bien sur le plan économique que militaire. Le texte soulignait déjà le potentiel de la route maritime du Nord et la volonté du Kremlin de l'exploiter, afin d'en faire un axe «sécurisé et compétitif qui fonctionnerait toute l'année».