Allemagne : Scholz chahuté par des manifestants opposés au soutien de Berlin à Kiev

Manifestation à Nuremberg le 23 septembre pendant un discours du chancelier allemand.
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Alors qu'il était venu soutenir le candidat du SPD aux élections régionales, le chancelier allemand a été pris à partie par plusieurs dizaines de manifestants opposés à l'OTAN et à la guerre en Ukraine.

Manifestation à Nuremberg le 23 septembre pendant un discours du chancelier allemand.

«Pas mon chancelier» ou encore «Non à l'OTAN», pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants venus le 23 septembre signifier leur désaccord avec la politique d'Olaf Scholz. Celui-ci intervenait à Nuremberg lors d'un meeting de soutien à Florian Von Brunn, candidat du SDP en Bavière aux élections régionales.

«J'ai remarqué que le cercle d'amis de Vladimir Poutine était là», a lancé ce dernier, passablement agacé, aux protestataires, avant d'ajouter : «Vous n'avez qu'à aller manifester à Moscou.»

Olaf Scholz a quant à lui insisté, sous les huées d'une partie du public, sur le fait que «les petits pays ne devaient pas craindre les grands» et que le gouvernement s'efforçait de «moderniser le réseau de gaz pour rester indépendant des importations de cet homme à Moscou».

Un mouvement de fond

Depuis le début du conflit, le chef du gouvernement allemand se heurte à l'opposition d'une frange importante de la population au soutien à la guerre en Ukraine. Ces revendications ont été exprimées à maintes reprises lors de manifestations réparties à travers le pays, comme par exemple cet été à Dresde, Brandebourg, Wiesebaden, en mai à Munich ou encore en février à Berlin. A cette occasion, un tank russe détruit exposé par des pro-Ukrainiens avait été recouvert de roses par des partisans de Moscou. 

Pour l'heure, l'aide militaire considérable fournie par l'Allemagne à l'Ukraine s'élèverait à 7,3 milliards d'euros, selon les estimations du Kiel Institute. Reste que, le 20 septembre à l'ONU, face à la demande de Volodymyr Zelensky de priver la Russie de son droit de veto à l'ONU, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a exprimé une fin de non-recevoir. Par ailleurs, Berlin refuse encore la livraison de missiles longue portée Taurus à l'armée ukrainienne.

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