Niger : «En cas d'agression», Niamey autorisera l'intervention des armées du Burkina et du Mali
- Avec AFP
Les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger il y a près d'un mois ont annoncé le 24 août qu'ils autoriseraient les forces armées de leurs voisins du Burkina Faso et du Mali à intervenir sur leur sol «en cas d'agression».
Les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali, Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop, étaient en visite à Niamey le 24 août où ils ont été reçus par le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani.
Ils ont «salué» la signature d'ordonnances «autorisant les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et du Mali à intervenir en territoire nigérien en cas d'agression», selon un communiqué lu par Oumarou Ibrahim Sidi, le secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères du Niger, à l'issue de la visite.
Intervention armée au Niger : Ouagadougou et Bamako mettent en garde la Cédéao
Le Burkina Faso et le Mali, qui comme le Niger sont confrontés à des violences djihadistes récurrentes, ont rapidement affiché leur solidarité avec les nouvelles autorités nigériennes, en particulier face à la menace brandie par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) d'intervenir militairement pour rétablir le président déchu.
Les deux pays avaient ainsi mis en garde la Cédéao contre toute intervention au Niger, qui serait assimilée à une «déclaration de guerre», ce qu'ils ont répété le 24 août. Le général Tiani a de son côté assuré le 19 août qu'une telle opération armée ne serait «pas la promenade de santé à laquelle certains croient».
«Nous sommes prêts à intervenir dès que l'ordre sera donné. Le jour de l'intervention a aussi été fixé», avait déclaré le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah, à l'issue d'une réunion au Ghana des chefs d'état-major des armées ouest-africaines.