Pont de Crimée : l’armée russe revendique des frappes «de représailles» dans le sud de l’Ukraine
Au lendemain de l’attaque contre le pont de Crimée, qui a tué deux civils, l'armée russe a annoncé ce 18 juillet avoir réalisé une série de frappes «de représailles» contre des installations ukrainiennes dans les régions d’Odessa et de Nikolaev.
Le ministère russe de la Défense a annoncé ce 18 juillet avoir effectué une «frappe groupée de représailles à l’aide d'armes de haute précision basées en mer» dans le courant de la nuit. Des frappes menées contre des «sites où des attentats à l'encontre de la Russie ont été préparés à l’aide d'embarcations sans équipage, ainsi que sur les lieux de leur fabrication dans la région d’Odessa», précise le communiqué.
«Des dépôts de carburant approvisionnant les équipements des forces armées ukrainiennes en essence» ont aussi été détruits dans les régions d’Odessa et Nikolaev, selon la même source. «Tous les objectifs à frapper ont été atteints», a conclu l’armée russe, revendiquant avoir touché 70 000 tonnes de réserves.
Des frappes dans la foulée de l’attaque contre le pont de Crimée
Plus tôt dans la matinée, le commandement opérationnel ukrainien pour le sud du pays avait déclaré que «six missiles Kalibr» avaient été lancés «depuis les eaux de la mer Noire sur Odessa». Affirmant qu’ils auraient tous été détruits par la défense antiaérienne, le commandement ukrainien relate que l'onde de choc et les débris des missiles «ont endommagé les infrastructures portuaires et plusieurs habitations privées».
Selon le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriy Yermak, cette série de frappes est «une preuve supplémentaire» que la Russie «veut mettre en danger la vie de 400 millions de personnes dans divers pays qui dépendent des exportations alimentaires ukrainiennes».
Ces frappes russes surviennent quelques heures après une attaque ukrainienne menée à l’aide de drones navals contre le pont de Crimée. Cet acte, qui a coûté la vie à deux civils, a été qualifié de «terroriste» par le président russe lors d’une réunion gouvernementale retransmise à la télévision où le chef d’Etat a promis une «réponse».