Deux jours après le naufrage en Grèce, les recherches continuent pour trouver des survivants
Les recherches pour retrouver des survivants du naufrage d'une embarcation de migrants au large de la Grèce se poursuivent, selon les autorités, mais les espoirs «s’amenuisent» plus de deux jours après ce drame.
«Les espoirs de retrouver des survivants s'amenuisent de minute en minute après ce naufrage tragique, mais les recherches doivent continuer», a indiqué à l’AFP Stella Nanou, porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) en Grèce.
Soixante-dix-huit corps ont été récupérés en mer le 14 juin par les garde-côtes grecs quelques heures après qu'un chalutier vétuste et surchargé a chaviré et coulé à 47 mille marins (87 km) de Pylos, dans la péninsule du Péloponnèse, selon un bilan officiel.
Cent quatre personnes ont été secourues et transférées au port de Kalamata, dans le sud de la Grèce. «Selon les images diffusées par les autorités et certains témoignages des rescapés, des centaines de personnes se trouveraient à bord», a répété Stella Nanou. Les recherches dans la zone du naufrage se sont poursuivies toute la nuit du 15 au 16 juin, selon les garde-côtes. «Actuellement une frégate et un hélicoptère de la marine sont sur place et trois bateaux (...) participent aux recherches», a indiqué une porte-parole des garde-côtes.
Neuf Egyptiens soupçonnés d'être des passeurs arrêtés
La police a arrêté neuf Egyptiens, âgés de 20 à 40 ans, soupçonnés d'être des passeurs, selon une source judiciaire. Ces hommes, interpellés parmi les rescapés, ont été traduits ce 16 juin devant le parquet de Kalamata et doivent comparaître le 19 devant un juge d’instruction. Ils sont mis en cause pour «trafic d'êtres humains», selon cette source.
Au total, 27 personnes restaient hospitalisées ce 16 juin, dont l'une des personnes arrêtées, selon les garde-côtes. Certains rescapés doivent être transférés dans la journée au camp de migrants de Malakasa, au nord-est d'Athènes, selon la télévision publique ERT.
Le bateau de pêche avait quitté l'Egypte avant d'embarquer des migrants à Tobrouk, dans l'est de la Libye, et avait mis le cap sur l'Italie, selon une source portuaire de l'AFP.