Selon le Washington Post, MBS a menacé Washington de conséquences «majeures» pour son économie

Selon le Washington Post, MBS a menacé Washington de conséquences «majeures» pour son économie© SPA / AFP
Mohammed ben Salmane lors du sommet de la Ligue arabe le 19 mai à Djedda (image d'illustration).
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D'après le Washington Post, le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane aurait menacé les Etats-Unis d'une crise économique en raison des brouilles sur les questions pétrolières. L'alliance entre les deux pays semble s'effriter.

Selon un document classifié, qui a récemment fuité sur un serveur Discord et auquel se réfère le Washington Post, Mohammed ben Salmane (dit MBS) aurait affirmé qu'il ne traiterait plus avec l'administration américaine si cette dernière le sanctionnait suite à leur querelle pétrolière. Le prince héritier aurait même promis «des conséquences économiques majeures pour Washington».

Des propos, non datés, qui auraient été tenus suite à une mise en garde de Joe Biden en octobre 2022. Le locataire de la Maison Blanche avait alors menacé Riyad de «conséquences» après son entente avec Moscou pour baisser la production pétrolière de l’Opep+, alors que Washington pressait les Saoudiens de pousser le cartel de l'énergie à faire l’inverse.

Cette fuite intervient au lendemain de la visite officielle en Arabie saoudite du secrétaire d'Etat des Etats-Unis Antony Blinken. Malgré une discussion «franche et ouverte» durant son déplacement, les différends entre les deux pays n'ont de cesse de croître. En effet, alors que le diplomate américain était sur place, MBS et Vladimir Poutine se sont entretenus au téléphone. Ces révélations du Washington Post confirment bien la scission entre les deux alliés traditionnels.

Riyad de moins en moins aligné sur Washington

Depuis 1945, Washington et Riyad sont liés par le pacte Quincy. En échange de la sécurité américaine, l'Arabie saoudite fournit du pétrole. Mais cette donne a bien changé. Le royaume saoudien ne répond plus si facilement aux exigences de Washington. A plusieurs reprises, depuis le début du conflit en Ukraine, les Etats-Unis espéraient que Riyad adopte une politique dure à l'égard de la Russie.

Or, non seulement l'Arabie saoudite ne s'est pas alignée sur le régime de sanction occidental, mais elle aurait de surcroît montré son intérêt pour les BRICS – groupe de pays dont fait partie la Russie – et s'est déclarée prête à dédollariser une partie de ses échanges commerciaux.

Conspué et mis au ban des arcanes internationaux après l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul en octobre 2018, le prince héritier d'Arabie saoudite avait même fait l'objet d'une réprimande particulière de la part du nouveau locataire de la Maison Blanche.

Lors de sa campagne présidentielle, Joe Biden avait ainsi promis de le traiter en «paria» mais également de «recalibrer» ses relations avec Riyad. Les médias occidentaux pointaient du doigt l’autoritarisme du jeune dirigeant, les questions des droits de l'homme et l'interminable guerre au Yémen. Joe Biden s'est cependant rendu à Riyad à la mi-juillet, contre l'avis de son propre camp, où il a rencontré MBS.

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