Malgré la trêve, Israël bombarde Gaza et tue 12 personnes, dont trois cadres du Jihad islamique

- Avec AFP

Malgré la trêve, Israël bombarde Gaza et tue 12 personnes, dont trois cadres du Jihad islamique© MOHAMMED ABED / AFP
Bombardement israélien sur Gaza le 9 mai 2023.
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Tsahal a mené plusieurs raids dans la bande de Gaza contre des cadres du Jihad islamique et ce, alors que les deux belligérants étaient en trêve depuis une semaine. Au total, les bombardements israéliens ont fait 12 morts, dont plusieurs enfants.

Douze Palestiniens, parmi lesquels trois chefs du Jihad islamique, mais aussi des enfants selon les autorités locales, ont été tués ce 9 mai avant l'aube dans des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza.

Ces raids, moins d'une semaine après l'annonce d'une trêve entre Israël et les combattants du Jihad islamique dans la bande de Gaza, font craindre une nouvelle spirale de violences, et l'armée israélienne a appelé les Israéliens vivant dans un rayon de 40 km autour de ce territoire à rester près d'un abri, en cas de tirs de roquettes palestiniennes.

L'armée israélienne affirme avoir atteint ses buts

Selon l'armée, les frappes ont mobilisé 40 aéronefs et visé notamment trois commandants des Brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, à Gaza même et à Rafah, à la frontière avec l'Egypte. «Nous avons atteint les buts que nous voulions atteindre», a déclaré à la presse le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole de l'armée. 

Le Jihad islamique, mouvement qu'Israël qualifie de «terroriste», a confirmé dans un communiqué la mort de trois responsables des Brigades Al-Qods, identifiés comme Jihad Ghannam, le chef des Brigades pour la bande de Gaza, Khalil Al-Bahtini, membre du même conseil et commandant des Brigades pour le nord de la bande de Gaza, et Tareq Ezzedine, «un chef de l'action militaire» du mouvement en Cisjordanie occupée, qu'il coordonnait à partir de Gaza.

Les frappes ont fait 12 morts, parmi lesquels «des enfants», et 20 blessés, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, sous le contrôle du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Un photographe de l'AFP a vu le corps de Ghannam à la morgue d'un hôpital à Rafah. A Gaza même, un journaliste de l'AFP a vu le haut d'un immeuble d'habitations détruit et le corps d'un garçon à la morgue de l'hôpital Al-Chifa.

«Nous avons fait le maximum possible pour concentrer» les frappes sur les activistes visés, a déclaré le colonel Hecht en réponse à une question sur la mort d'enfants. «S'il y a eu des morts tragiques, nous enquêterons dessus».

«La résistance vengera les dirigeants» tués dans la nuit», a promis le Jihad islamique, qui condamne un «lâche crime sioniste».

Cette attaque «renforcera la résistance»

Israël porte «la responsabilité des conséquences de cette escalade», a déclaré à l'AFP Hazem Qassem, porte-parole du Hamas. «L'ennemi paiera le prix de son crime», affirme un autre communiqué au nom du chef [en exil] du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et selon lequel «assassiner des dirigeants [de groupes palestiniens] n'apportera pas la sécurité à l'occupant, mais renforcera la résistance».

Les frappes aériennes ont commencé peu après 2h (23h GMT) et duré près de deux heures, selon les journalistes de l'AFP. Elles surviennent moins d'une semaine après l'annonce d'une trêve obtenue à la suite d'une médiation égyptienne au terme d'une nouvelle escalade de violence de moins de 48 heures entre l'armée israélienne et le Jihad islamique consécutive à la mort dans une prison israélienne d'un responsable de ce mouvement en grève de la faim. Un Palestinien avait alors été tué par une frappe israélienne et des personnes blessées par des éclats de roquette palestinienne dans la ville israélienne de Sdérot.

Dans des communiqués diffusés dans la nuit, l'armée israélienne affirme qu'elle «continuera d'agir pour la sécurité des civils en Israël». L'armée présente Jihad Ghannam comme «l'un des dirigeants les plus importants» du Jihad islamique et affirme que Khalil Al-Bahtini était «responsable des tirs de roquettes [à partir de Gaza] sur Israël» au cours des 30 derniers jours.

120 Palestiniens tués en 2023

Quant à Tareq Ezzedine, l'armée israélienne affirme qu'«il avait récemment planifié (et dirigé) de multiples attaques contre des civils israéliens» en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et qu'il avait été condamné à 25 ans de prison en Israël pour son «implication» dans des attentats suicide, notamment, dans les années 2000. Originaire de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, Tareq Ezzedine avait été libéré à la suite d'un échange de prisonniers en 2011 et expulsé vers la bande de Gaza.

Depuis le début de l'année 2023, au moins 120 Palestiniens, 19 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien ont été tués dans des violences liées au conflit israélo-palestinien, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes. Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils, parmi lesquels des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils, parmi lesquels des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.

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