«Attaque terroriste» : Des «saboteurs ukrainiens» mènent une offensive dans la région de Briansk

Cliché pris à Lougansk, le 27 septembre 2022 (image d'illustration). Source: AP
Cliché pris à Lougansk, le 27 septembre 2022 (image d'illustration).
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Le gouverneur de Briansk a annoncé sur Telegram que des «saboteurs ukrainiens» menaient actuellement une attaque dans cette région russe, précisant qu'une personne avait été tuée et un enfant blessé. Le Kremlin a dénoncé une «attaque terroriste».

Le gouverneur de la région russe de Briansk, Alexandre Bogomaz, a déclaré sur Telegram le 2 mars qu'une attaque de «saboteurs ukrainiens» était en cours dans le district de Klimovo, le Kremlin dénonçant une «attaque terroriste» et la présidence ukrainienne évoquant une «provocation délibérée» de la Russie.

Alexandre Bogomaz a également annoncé qu'un habitant avait été tué et qu'un enfant de dix ans avait été blessé. «L'enfant a été transporté à l'hôpital, il reçoit toute l'assistance médicale nécessaire», a précisé le gouverneur.

Il a ajouté que les forces russes de sécurité étaient actuellement en cours d'intervention dans cette région frontalière de l'Ukraine. Une source des forces de l'ordre, citée par TASS, a confirmé que des combats étaient en cours, évoquant la présence de «plusieurs dizaines de combattants armés».

Le Kremlin dénonce une «attaque terroriste», l'Ukraine une «provocation délibérée» de la Russie

Selon la même source, deux localités ont été attaquées par les «saboteurs». D'après elle «jusqu'à six civils» pourraient être retenus en otages. Un porte-parole des services d'urgences s'exprimant auprès de RIA Novosti a lui déclaré que «plusieurs personnes» étaient prises en otage «dans un magasin du village de Lioubetchané».

Dans un communiqué de presse le Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie (FSB) a assuré que ses hommes, ainsi que «les forces rattachées au ministère russe de la Défense prenn[ai]ent des mesures pour éliminer les nationalistes ukrainiens armés qui ont violé la frontière d’État».

S'exprimant devant la presse, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a dénoncé une «attaque terroriste». Il a précisé que le président Vladimir Poutine suivait la situation de près et était en lien avec le FSB mais également avec le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, le chef de la sécurité nationale Viktor Zolotov et le gouverneur de la région.

Par ailleurs, Alexandre Bogomaz a également fait savoir que dans le village de Souchany, situé lui aussi dans le district de Klimovo, un immeuble résidentiel avait pris feu en raison d'un projectile jeté par un drone ukrainien et que le village de Lomakovka, dans le district municipal de Starodoub, avait lui subi des tirs de mortier endommageant deux maisons mais ne faisant aucun blessé.

Répondant aux accusations russes, le conseiller du président ukrainien, Mikhaïlo Podoliak, a dénoncé sur Twitter une «provocation délibérée» de la part de la Russie qui chercherait, selon lui, à «effrayer son peuple pour justifier l'attaque contre un autre pays».

Une réunion du Conseil se sécurité de la Fédération de Russie, à laquelle participera le président Vladimir Poutine, devrait se tenir le 3 mars, a expliqué Dmitri Peskov, pour évoquer les évènements survenus dans la région de Briansk, alors qu'une possibilité de l'organiser le 2 mars avait été évoquée.

Les régions russes situées à la frontière avec l'Ukraine ont été plusieurs fois visées depuis le début du conflit, notamment dans la région de Belgorod, mais c'est la première fois que les autorités russes évoquent un groupe de «saboteurs ukrainiens» sur leur territoire.

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