Vladimir Rogov, membre du conseil principal d’administration de la région de Zaporojié (rattachée à la Russie depuis fin septembre après un référendum basé sur les droits des peuples à disposer d'eux-mêmes, soutenu par Moscou mais dénoncé par Kiev et ses alliés occidentaux), a annoncé sur Telegram qu'un véhicule a explosé le 3 février dans la ville d'Enerdogar, évoquant une «attaque terroriste» dans laquelle une personne a été tuée.
Il a précisé que l'explosion avait eu lieu «vers 7h50» et que son «bruit» avait été «le plus fort» dans «le cinquième sous-district de la ville».
«Selon les premières informations, un employé d'un organe territorial des affaires intérieures a été tué à la suite de l’explosion. Une équipe d’enquêteurs travaille sur les lieux et essaye actuellement de déterminer toutes les circonstances de l’incident», a de son côté fait savoir le département de la police régionale de Zaporojié dans un message mis en ligne sur le même réseau social.
Enerdogar, ville atomique
Vladimir Rogov a ajouté, toujours sur Telegram, que la scène de l'explosion avait été «bouclée» et que le feu avait été «éteint» soulignant que des «techniciens en explosifs» vérifiaient «la présence d'explosifs pour empêcher une autre explosion». Il a également déclaré que des employés du ministère des Situations d'urgence ainsi que des forces de l'ordre se trouvaient sur place.
La ville d'Enerdogar abrite la centrale nucléaire de Zaporojié qui est sous le contrôle de l'armée russe depuis le mois de mars. Les autorités russes rappellent régulièrement vouloir conserver des troupes dans cette installation nucléaire, la plus grande d'Europe, afin d'éviter de possibles fuites de matières nucléaires et radioactives.
Russes et Ukrainiens s'accusent mutuellement de bombarder régulièrement la centrale nucléaire.
Pour rappel : la Russie mène depuis le 24 février 2022 une opération militaire en Ukraine, que Kiev et ses alliés dénoncent comme une guerre d'invasion ne répondant à aucune provocation. Les autorités russes font quant à elles valoir la nécessité de protéger les populations du Donbass, dont les autorités locales sont en conflit avec Kiev depuis 2014 à la suite du coup d'Etat de Maïdan. Moscou a également déclaré vouloir «dénazifier» et démilitariser l'Ukraine.