L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait état dans un communiqué de «puissantes explosions dans la région de la centrale nucléaire de Zaporojié», sous contrôle des forces russes, dans la nuit du 19 au 20 novembre. D'après l'institution, aucune victime n'est à déplorer. En parallèle le ministère russe de la Défense a dénoncé ces nouvelles frappes, les attribuant aux forces ukrainiennes. Kiev a pour sa part accusé les forces russes d'organiser «un chantage nucléaire».
Ces frappes, dont des images présumées ont été diffusées sur les réseaux sociaux par le leader tchétchènes Ramzan Kadyrov, n'ont pas causé de dommages «critiques pour la sécurité nucléaire», d'après la mission de l'AIEA présente sur place.
Néanmoins, l'organisme international a souligné que cet épisode, qui «rompt brusquement une période de calme relatif [...] souligne le besoin urgent de mesures visant à prévenir un accident nucléaire» dans la plus grande centrale d'Europe. L'AIEA a fait état d'une douzaine d'explosion ce 20 novembre et a précisé que ses équipes avaient pu observer des bombardements depuis les fenêtres du complexe, dont certains bâtiments ont été touchés.
Moscou pointe Kiev du doigt
«Quiconque est derrière ceci, cela doit cesser immédiatement. Comme je l'ai dit à de nombreuses reprises auparavant, vous jouez avec le feu !», a dénoncé le directeur générale de l'AIEA Rafael Grossi.
Le même jour, le ministère russe de la Défense a rapporté 13 frappes ukrainiennes sur le secteur entre le 19 et le 20 novembre. Cette même source a précisé avoir détruit les munitions de l'ennemi et a annoncé que les dégâts consécutifs devaient être évalués par les experts de l'AIEA et de Rosatom. Le ministère a précisé que la radiation dans la zone était à un niveau normal.
Un peu plus tard, l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom a accusé la Russie d'être responsable des frappes en organisant un «chantage nucléaire» et en mettant «le monde entier en danger».