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Macron assure vouloir maintenir un dialogue avec la Russie mais également avec la Chine

Le président français a revendiqué son choix de poursuivre le dialogue avec Russie malgré son opération militaire en Ukraine mais également avec la Chine. Il s'est également félicité du nombre importants d'investisseurs asiatiques présents en France.

Le président français Emmanuel Macron a assuré le 27 janvier qu'il continuerait à «parler à la Russie», malgré les critiques que cela suscite, mais a aussi appelé la Chine à se prononcer contre la «guerre impérialiste» en Ukraine.

«Tous nos pays ont une position à tenir, celle du respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale [...] quelles que soient les amitiés, les alliances que l'on peut nourrir», a-t-il assuré lors d'une réception à l'Elysée à l'occasion du Nouvel an du calendrier lunaire.

Nous sommes tous responsables de cet ordre et nous devons le faire respecter en étant clairs simplement sur nos principes

«D'aucuns en d'autres temps ont pu me reprocher de parler à la Russie et je continuerai à parler à la Russie», a ajouté Emmanuel Macron, un des rares chefs d'Etat occidentaux à avoir gardé le contact avec le Kremlin depuis le 24 février 2022 et le lancement de l'opération militaire russe en Ukraine.

«Mais qui pourrait défendre la possibilité d'un ordre international libre et stable si nous fermions les yeux devant une guerre impérialiste ?», a-t-il lancé dans une allusion visiblement adressée à la Chine. «Nous sommes tous responsables de cet ordre et nous devons le faire respecter en étant clairs simplement sur nos principes», a poursuivi Emmanuel Macron, devant un parterre de personnalités économiques, artistiques et universitaires liées à l'Asie.

Macron appelle à «réduire les tensions»

Lors du sommet du G20 en novembre en Indonésie, il avait déjà appelé son homologue chinois Xi Jinping à «unir» leurs «forces» contre le conflit en Ukraine dont les Occidentaux attribuent l'entière responsabilité à la Russie et abreuvent Kiev d'armes létales dans l'espoir de vaincre l'armée russe, soulignant que la «stabilité» du monde était aussi dans «l'intérêt» de la Chine.

Moscou et Pékin se présentent comme un contrepoids géopolitique face aux Etats-Unis et ses alliés. La Russie cherche aussi à renforcer ses liens avec la Chine face aux sanctions occidentales prises à la suite de son offensive contre l'Ukraine.

Concernant l'Asie-Pacifique, «les défis ne manquent pas», a souligné le président. Il faut «réduire les tensions dans toute la région, permettre que la paix, le respect de la stabilité demeurent dans tout le continent, permettre aussi de relever ensemble les grands défis du moment» comme le réchauffement climatique, a-t-il assuré.

Emmanuel Macron s'est par ailleurs félicité des «très nombreux investisseurs asiatiques» présents en France et des échanges culturels entre la France et l'Asie, à travers notamment les diasporas chinoise, coréenne ou liées aux ex-colonies françaises en Indochine.

En soirée, il a remis au prix Nobel de littérature Gao Xingjian, âgé de 83 ans, naturalisé français et vivant en France, les insignes de commandeur de la Légion d'honneur. «Vous avez fait honneur à notre pays, en l'aimant profondément, en le prenant pour havre et pour cadre de création», a-t-il fait valoir, selon le texte de son discours.