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Conflit en Ukraine : la Russie reste «ouverte au dialogue», fait savoir Vladimir Poutine

Lors d’un entretien avec son homologue turc, le président russe s’est une nouvelle fois dit ouvert au dialogue, du moment que les autorités ukrainiennes «remplissent les exigences» de Moscou et «tiennent compte des nouvelles réalités territoriales.»

Le président russe Vladimir Poutine a eu ce 5 janvier une conversation téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Echange au cours duquel les deux chefs d’Etat ont évoqué la création d’un hub gazier régional en Turquie, la construction conjointe de la centrale nucléaire d’Akkuyu, les accords d’Istanbul sur l’exportation de céréales ukrainiennes, la situation en Syrie ainsi que la possibilité d’un règlement politique du conflit en Ukraine.

«Les appels à la paix et les négociations entre Moscou et Kiev devraient être soutenus par un cessez-le-feu unilatéral», a déclaré Erdogan, d'après un communiqué de la présidence turque. Comme lors des négociations ayant abouti en juillet à l’accord d’Istanbul, Ankara, qui n’est pas associé aux sanctions contre la Russie, a proposé ses services de médiateur.

Pour sa part, Vladimir Poutine a «réaffirmé que la Russie restait ouverte à un dialogue sérieux, à condition que les autorités de Kiev remplissent les exigences bien connues et maintes fois exprimées et tiennent compte des nouvelles réalités territoriales», selon le communiqué du Kremlin. Le président russe a par ailleurs tenu à rappeler le «rôle destructeur des pays occidentaux» dans ce conflit, du fait de leurs livraisons d'armes à Kiev.

Kiev rejette l’idée de toute désescalade

Fort de ce soutien matériel occidental, du côté ukrainien, le président Volodymyr Zelensky exclut toute négociation avec la Russie tant que Vladimir Poutine est au pouvoir et insiste sur l'objectif d’une reprise par la voie militaire de tous les territoires qu’il estime perdus.

Le patriarche Kirill a pour sa part enjoint ce 5 janvier «toutes les parties impliquées dans le conflit» à observer un cessez-le-feu durant les célébrations de Noël orthodoxes, les 6 et 7 janvier. Un appel entendu par Vladimir Poutine, qui a ordonné une suspension des hostilités sur toute la ligne de contact, mais rejeté par Kiev. Sur Twitter, le conseiller du président ukrainien Mikhaïlo Podoliak a ainsi fustigé un «piège cynique et un élément de propagande».

Le 24 décembre, évoquant l’appel au cessez-le-feu de son pays, la détermination de Moscou ainsi que les livraisons occidentales d’armements, le ministre turc de la Défense Hulusi Akar avait estimé que le conflit ne semblait «pas près de se terminer facilement».